Contrats de pré-emploi : les jeunes investissent la rue
Près d’une cinquantaine de jeunes se sont rassemblés devant la Maison de la presse Tahar-Djaout, ce matin à 10h. Ces bénéficiaires de contrats de pré-emploi, venus de 25 wilayas, scandaient des slogans hostiles à la politique de Tayeb Louh, ministre de l’Emploi et de la Sécurité sociale : «Ya lil âar, wizara bila qarar» (quelle honte, ministère sans décision)… Dans leur communiqué adressé à algériepatriotique, ils stigmatisent le ministère du Travail qui les a renvoyés de leurs postes sans justificatifs et du retard mis dans le versement de leur prime, «minable» selon eux. La présidente de la commission nationale des travailleurs du Snapap, Malika Felil, a déclaré qu’«une marche a été entamée en direction du ministère du Travail, malheureusement, les forces de l’ordre l’ont empêchée et ont embarqué plus d’une vingtaine d’entre eux». Dépités, ces jeunes ont rebroussé chemin vers la Maison de la presse, brandissant des pancartes où nous pouvons lire : «Contestation jusqu’à l’intégration» et «Anem : agence nationale d’exploitation et misère». Selon leur représentante, ils sont plus de 600 000 contrats de pré-emploi à travers le pays, tous secteurs confondus. «Ils nous exploitent pour nous donner 3 000 DA et nous renvoient alors que nos postes restent inoccupés», clame Malika. Les contestataires revendiquent, entre autres, leur intégration dans des postes permanents, sans condition, et la réhabilitation de ceux qui ont été renvoyés, et ce, dans les plus brefs délais.
Au moment où nous mettons sur site cette information, les contestataires sont toujours devant la maison de la presse, face aux agents de police qui les empêchent d’aller vers le ministère du Travail, ce qu’ils prévoient de faire.
Mohamed El-Ghazi