Relations normales ou normalisées ?

Annoncée depuis plusieurs mois, c’est, finalement, «sans tambour, ni trompette» qu’a eu lieu la première visite à Tripoli d’un haut responsable algérien après les dramatiques événements qu’a connus la Libye. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, se trouve aujourd’hui dans la capitale libyenne pour une journée et juste, avait-il indiqué à la veille de son déplacement, pour «écouter» les responsables libyens sur ce qu’ils considèrent comme «points importants» pour les relations bilatérales. Il estime que les relations entre les deux pays sont normales, signifiant par là que la «brouille» que certains dirigeants du CNT libyen avaient tenté de provoquer avec l’Algérie n’existe pas ou alors que tout est rentré dans l’ordre, autrement dit «normalisé», après les rencontres bilatérales au plus haut niveau entre le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et le président du Conseil national libyen de transition (CNT), Mustapha Abdeljalil, ainsi que les entretiens entre les Premiers ministres des deux pays à Addis Abeba.
Cela n’empêche pas les spéculations d’aller bon train sur la teneur des entretiens de Medelci à Tripoli. Le communiqué commun en dira certainement plus sur cette visite et sur les perspectives qu’elle ouvre dans les relations entre les deux pays.
AP