Les non-voyants réclament leurs droits sociaux

Des milliers de non-voyants, qui ont perdu leur travail après la fermeture graduelle de leurs entreprises, se retrouvent du jour au lendemain sans la moindre ressource financière. Ces travailleurs, qui relèvent de la catégorie des handicapés, réclament aujourd’hui leurs droits sociaux et les salaires encore impayés. Afin d’unir leurs voix pour donner de l’ampleur à leurs revendications, ils se regroupent dans un collectif national dont la mission est d’arracher leurs droits sociaux. Parmi cette catégorie vulnérable de travailleurs forcés au chômage après de longues années de loyaux services, il y a ceux de l’Etablissement public d’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (EPIH) dont la majorité ont été contraints de prendre une retraite anticipée, sans pour autant percevoir les arriérés de salaires ni les indemnités de départ. «Ils nous ont simplement jeté dehors, les poches vides et sans aucune perspective d’avenir. C’est le flou total à l’horizon», dénonce l’un de ses travailleurs. La fermeture de cette entreprise en 2009 a été prononcée officiellement par décret exécutif en novembre 2011. Durant cette période, les travailleurs ne percevaient pas leurs salaires. Aujourd’hui, ils les réclament et ne comptent pas rester les bras croisés. Cela même si au niveau de l’Inspection générale du travail et de l’administration, on leur a dit que le dossier de leur entreprise est définitivement clos. «Nous nous laisserons pas faire. Il s’agit de nos droits. Nous ne les abandonnerons pas. C’est d’abord une question d’honneur», lâche l’un des membres du collectif. Comme première action de protestation, une pétition, signée par les représentants des travailleurs, a été lancée. Ce collectif ira jusqu’à demander le paiement des arriérés des salaires impayés de 1994 au 31 mai 2003 et l’application de la convention de branche signée en avril 2004.

Sofiane B.

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