Halilhodzic en colère contre les joueurs qui boudent l’EN
Le sélectionneur national de football, Vahid Halilhodzic, a affirmé, vendredi à Paris, qu’il n’acceptera pas de joueurs convoqués en équipe nationale qui demanderaient de mettre un «break» à leur sélection pour «raisons personnelles».
Le sélectionneur national de football, Vahid Halilhodzic, a affirmé, vendredi à Paris, qu’il n’acceptera pas de joueurs convoqués en équipe nationale qui demanderaient de mettre un «break» à leur sélection pour «raisons personnelles».
«Je comprends ceux qui viennent de prendre leur retraite internationale après de loyaux services en équipe nationale, mais je comprends beaucoup moins ceux qui voudraient mettre en réserve leurs sélection», s’est emporté le coach national, lors d’un point de presse animé au terme d’un stage de préparation de l’EN à Lisses (Essonne, région parisienne).
Ce stage, auquel ont pris part Adlène Guedioura (Nottingham Forest) et Ameur Bouaza (Millwall), prendra fin samedi et intervient en vue des trois matches, prévus en juin, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2014 et de la Coupe d’Afrique des nations 2013.
Le coach national a salué les décisions de Antar Yahia et de Nadir Belhadj de prendre leur retraite de l’équipe nationale, mais a dit «ne pas comprendre» l’attitude de deux autres joueurs (Matmour et Metref) qui auraient, pour des raisons personnelles, demandé de mettre en veilleuse leur sélection.
Pour lui, cela nuirait à la «cohésion du groupe», s’inscrirait en faux avec les «exigences du haut niveau» et répondrait mal aux aspirations des supporters algériens qui, selon le coach national, «méritent plus d’égard». Réagissant énergiquement à l’avis de certains titres de la presse nationale qui ont jugé le stage parisien «ridicule» et «insolite», l’entraîneur bosnien a répondu que «même avec deux joueurs, il y a toujours matière à travailler».
«C’est deux joueurs (Bouazza et Guedioura) ont terminé leurs matchs de championnat, fin avril. Entre les laisser dans la nature et les faire travailler, avec une supervision de près, j’ai choisi la deuxième option», a-t-il expliqué.
Il a estimé «difficile à gérer» trois ou quatre groupes de joueurs qui auront à effectuer des stages distincts de préparation avec l’équipe nationale, avant et après le match amical contre le Niger, le 26 mai à Alger.
«Je ne sais pas dans quelle forme seront ces joueurs à l’issue de leurs championnats respectifs. C’est un peu compliqué de travailler de la sorte, mais nous devons faire avec et être conformes aux exigences du haut niveau», a ajouté le coach national.
A ces soucis de calendrier, sont venues se greffer les blessures récentes de deux joueurs, dont il a tu les noms, et le déplacement de Rafik Djabour en Australie pour un stage avec son club. «Cela posera des problèmes sur le plan de la récupération et pourrait jouer négativement sur la cohésion du groupe», a-t-il regretté.
«Aucune incompatibilité d’humeur avec certains joueurs»
Pour l’heure, le coach national a dit disposer d’une quarantaine de joueurs dont certains ont été convoqués récemment. Il a confirmé, à cet effet, avoir contacté, par le biais de ses collaborateurs, le joueur Yacine Brahimi (Rennes DI France), Mohamed Chalali (Aberdeen-Ecosse), Bellamri de l’équipe olympique et deux autres joueurs locaux.
Selon lui, c’est la forme du joueur, le jour du match, qui définira le choix de tel ou tel, et non pas sa «notoriété avérée ou supposée».
Hallihodzic a démenti, à l’occasion, les «incompatibilités d’humeur» qu’il aurait avec certains joueurs non convoqués.
«Contrairement aux dires de certains, je n’ai eu aucun problème avec Ghazal à l’issue du match avec la Gambie. J’ai serré la mains à tous les joueurs, y compris lui, au terme de cette rencontre», a-t-il dit, signalant que sa non-convocation, au même titre que Abdoune ou un autre, «n’a rien à voir avec un cas d’indiscipline».