250 militants démissionnent : que se passe-t-il au FNA ?
Le Front national algérien (FNA), dirigé par Moussa Touati, est en train de se vider de sa base à l'Ouest. Pas moins de 250 militants d’Oran ont démissionné aujourd’hui du parti et d’autres menacent de les rejoindre incessamment. La confection des listes des candidature pour les législatives provoque un mouvement de mécontentement au sein de ce parti qui se réclame du courant nationaliste. Au fur et à mesure que le rendez-vous électoral du 10 mai prochain approche, les défections se multiplient. L’acte de démission a été certifié par un huissier de justice dans un procès-verbal adressé le même jour au responsable du parti. Irréversible, leur démission se veut une manière de dénoncer le comportement du président du parti qui aurait exigé aux trois premiers sur la liste de candidature de verser 4 millions de dinars au parti pour les besoins de campagne. «Nous ne comprenons pas pourquoi il exige une telle somme en liquide. Nous l’aurions fait volontiers s’il nous a demandé de la verser dans le compte du parti. Mais là, nous ne sommes pas partants», dénonce l’un des démissionnaires qui a requis l’anonymat. Certains de ces démissionnaires auraient déjà rejoint d’autres partis comme le MAJD d'Abdelkader Merbah ou encore le Front national démocratique (FND) de Sassi Mabrouk. De nombreuses autres défections pour les mêmes raisons ont été enregistrées au cours de ces derniers jours notamment à Sidi Bel-Abbès. En effet, les militants du bureau local du parti à Sidi Bel-Abbès ont jeté l’éponge en guise de contestation contre la somme de 1,5 million de dinars exigée de la tête de liste du parti. Ces démissions en cascade risquent de coûter des sièges au FNA qui veut confirmer sa percée de 2007.
Sofiane B.