L’agrément des partis n’est pas lié aux législatives
L’agrément de nouveaux partis se poursuivra au-delà des prochaines échéances électorales. Pour le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, il s’agit d’une ouverture politique qui n’est pas limitée dans le temps. «Le processus d'agrément des nouveaux partis n'est pas lié uniquement au rendez-vous électoral du 10 mai prochain, mais il s'agit d'une opération d'ouverture nouvelle qui va se poursuivre», a-t-il indiqué, samedi, en marge des travaux du 11e congrès de l’Organisation nationale des moudjahidine qui s'est tenu à Alger. Le ministre souligne, aussi, que si les nouveaux partis n'arrivent pas à participer aux élections du 10 mai, ils auront la possibilité de le faire pour les élections locales prévues en novembre prochain. M. Ould Kablia a indiqué, dans ce sillage, que sept nouveaux partis auront leur agrément et entreront en scène de manière officielle dès demain. Huit nouveaux partis ont déjà obtenu leur agrément, le 26 février dernier, portant, ainsi, le nombre global de partis agréés à une trentaine. Parmi les partis ayant déjà eu leur agrément, on peut citer le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de l’ex‑candidat à l’élection présidentielle, Mohand Oussaïd Belaïd, le Front national pour la justice sociale (FNJS) de Khaled Bounedjema, responsable de l’Organisation des enfants de chouhada, le Front El Moustakbal d'Abdelaziz Belaïd, un dissident du FLN et ancien responsable de l’UNJA, le Front de l'Algérie nouvelle (FAN) de Djamel Benabdeslam, le parti El-Adala de Abdellah Djaballah et du Mouvement populaire algérien (MPA) dont le secrétaire général est Amara Benyounès, ancien ministre et dissident du RCD. En outre, M. Ould Kablia estime que le traitement des dossiers se fait dans des délais record, en moins de 24 heures, rejetant ainsi les critiques de certains partis qui se plaignent de «lourdeurs administratives» pour l’obtention du récépissé de dépôt de leur dossier constitutif. «Nous sommes, dans le cadre de la rigueur que nous nous sommes imposée, tenus de respecter les textes juridiques. Nous traitons ainsi les dossiers complets en moins de 48 heures, alors que la loi nous donne jusqu'à 60 jours pour accorder un agrément», a-t-il précisé. Concernant les dossiers des nouveaux partis qui n'ont pas encore tenu leur congrès constitutif, le ministre affirme qu’ils sont toujours à l'étude et que «le retard n'incombe absolument pas au ministère de l'Intérieur». Sur un autre volet, celui de tentatives d’inscrire des milliers de militaires sur le fichier électoral après la forclusion du délai de révision exceptionnelle des listes, le ministre a souligné que la loi leur accorde la possibilité de présenter un recours devant la commission administrative locale présidée par un magistrat, comme ils ont également la possibilité de s'adresser au tribunal compétent de leur circonscription électorale. Selon lui, «la loi a été appliquée et ceux qui ne se sont pas présentés dans les délais prescrits et qui n'ont pas fourni les justificatifs nécessaires ont vu leur recours rejeté».
Sofiane Benslimane