«Izguene», un nouvel instrument musical d’artisanat

Un curieux instrument de musique, de fabrication artisanale, a attiré l’attention de nombreux musiciens, en marge de la fête de la guitare, organisée récemment à Alger, où il était exposé.
Au fond du stand tenu par M. Kestali El-Hamel, artisan de Timimoune (Adrar), trônait un instrument inconnu appelé izguene, au milieu d’instruments à cordes rivalisant d’originalité et retraçant l’évolution des ancêtres de la guitare contemporaine.

Un curieux instrument de musique, de fabrication artisanale, a attiré l’attention de nombreux musiciens, en marge de la fête de la guitare, organisée récemment à Alger, où il était exposé.
Au fond du stand tenu par M. Kestali El-Hamel, artisan de Timimoune (Adrar), trônait un instrument inconnu appelé izguene, au milieu d’instruments à cordes rivalisant d’originalité et retraçant l’évolution des ancêtres de la guitare contemporaine.
Izguene (balance ou mesure en berbère), un mot phonétiquement proche de l’arabe mizane et utilisé aussi dans le même sens, renvoie au rythme et à la mesure musicale. L’instrument qui n’a pas son pareil dans le monde, a été inventé par le même Kestali El-Hamel et fabriqué par ses soins, à partir de matériaux de récupération.
Izguene a la forme d’un piano droit, en miniature, avec six touches métalliques faites de simple lames de scie à métaux qui vibrent et raisonnent dans le petit caisson de l’instrument.
L’instrument de musique est aussi muni de six clés au-dessus, confectionnées à partir de simple boulons et qui servent au réglage du son de chaque lamelle de métal.
Bien qu’il ressemble à un piano, l’izguene ne contient aucune corde et sa fabrication à base de lamelles métalliques et de caisse de résonnance, en fait un instrument de percussion qui, comme son nom l’indique, sert à battre la mesure avec un son très proche du xylophone ou de son ancêtre le balafon.
Le stand de Kestali El-Hamel expose aussi des bengri, une guitare à deux cordes accompagnant l’ahalil (musique et poésie du grand sud algérien), des calimbas (instruments africains), des violons, des mandoles et des guitares, sèches et électriques, le tout fabriqué manuellement grâce au bois de récupération et durant près de 25 ans de métier, par cet artisan.
Organisé dans le cadre de la fête de la guitare afin de montrer les origines de cet instrument, l’exposition de Kestali El-Hamel a attiré un grand nombre de curieux que l’artisan se faisait une joie d’accueillir en présentant ses œuvres une à une et en initiant les amateurs.
Les musiciens présents à la fête de la guitare se sont succédé à ce stand, pendant les trois jours de la manifestation, et ont eu l’opportunité d’essayer ces instruments originaux, histoire d’explorer des sonorités nouvelles.

R. C.

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