Diplomates enlevés : les terroristes exigent 15 millions d’euros

Le groupe terroriste Mujao, qui retient les sept diplomates algériens en otage, a exigé une rançon de 15 millions d'euros et la libération de prisonniers pour les libérer, a déclaré un de ses porte-parole, selon l’AFP. «Nos revendications pour libérer les otages algériens sont la libération de nos frères prisonniers en Algérie, plus une rançon de 15 millions d'euros», a répondu Adnan Abu Walid Sahraoui, porte-parole du Mujao, aujourd'hui, «à une question écrite de l'AFP», rapporte l’agence française qui confirme ainsi être en contact avec les ravisseurs. Depuis l’enlèvement des diplomates algériens à Gao, au nord du Mali, plusieurs informations contradictoires ont circulé. Quelques jours à peine après le rapt, plusieurs médias, dont «algeriepatriotique», avaient répercuté la nouvelle de leur libération, mais celle-ci sera vite démentie par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci . D’autres sources avaient indiqué que les otages avaient été remis aux rebelles de l’Azawad et qu’ils étaient sur le point d’être libérés. Les mêmes contradictions ont émaillé les déclarations officielles. Ainsi, alors que le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci , affirmait que les otages se portaient bien, son collègue de l’Intérieur déclarait lui, quelques jours plus tard, que «nous n’avons aucune nouvelles des diplomates enlevés». D’autres sources croient savoir que plusieurs groupes ont proposé de servir d’intermédiaire entre les ravisseurs et les autorités algériennes pour désamorcer la crise. Mais les positions de l’Algérie s’agissant du paiement des rançons étant immuables, il était peu probable que des négociations ou des tentatives d’intermédiation pour amener Alger à se plier aux desiderata des terroristes puissent exister. Le cas des 17 marins algériens séquestrés pendant de longs mois par des pirates somaliens démontrent cet intransigeance de l’Algérie face au cercle vicieux des enlèvements suivis par des paiements de rançons dont se rendent coupables des pays européens, selon des informations contenus dans un rapport des services secrets américains. Il y a donc peu de chance que les terroristes aient un retour d’écoute de la part des autorités algériennes qui préféreront jouer sur le temps pour pousser les ravisseurs à relâcher les diplomates sans aucune contrepartie. La question est de savoir pourquoi les terroristes du Mujao exigent le paiement d’une rançon, alors qu’ils savent que l’Algérie, ayant fait de la lutte antiterroriste un credo imprescriptible, ne pourra pas revenir sur le parti pris de combattre le terrorisme par tous les moyens et quel qu’en sera le prix.
Sarah L.

Commentaires

    movac
    2 mai 2012 - 20 h 19 min

    je me demande que fous l’AFP
    je me demande que fous l’AFP dans cette région? si ce n’est un miroir .
    de mon côté , je pense que cette affaire peut être résolue par nos trafiquants dans cette région.avec le peut de nationalisme ils peuvent délivrer les otages de cette minable bande.

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