Des tirs entendus à Tunis, couvre-feu à partir de 21 heures

Des tirs ont été entendus ce mardi en début de soirée à Tunis, mais dans la capitale, où le couvre-feu vient d’être instauré à partir de 21h, personne ne sait exactement ce qui s’est passé. Des rumeurs ont circulé selon lesquelles le parlement aurait été attaqué, mais l’information a vite été démentie par des riverains joints au téléphone par «algeriepatriotique». Les derniers événements qui compromettent sérieusement la saison touristique inquiètent les Tunisiens au plus haut niveau. Beaucoup se demandent si les affrontements qui secouent le pays de façon récurrente ne sont pas prémédités par des parties qui veulent faire basculer la Tunisie dans le chaos. «Ce qui se passe est trop bien organisé pour que ce soit un hasard», a déclaré le ministre de la Culture aujourd’hui. Les Tunisiens parlent en tout cas, de plus en plus, de manœuvres et de manipulation. Ce qui inquiète le plus dans cette situation chaotique, c’est l’immobilisme des services de sécurité. Des citoyens nous ont indiqué, à ce propos, que la police se dit elle-même incapable de juguler le phénomène car elle ne peut rien faire sans recevoir d’instructions. Ce qui n’est pas le cas pour le moment semble-t-il. Les autorités politiques ont tout l’air de vouloir éviter toute décision qui pourrait conduire à un point de non-retour. La police, elle, nous explique-t-on, est traumatisée par le soulèvement de janvier 2011 qui a poussé Ben Ali vers la porte de sortie d’une manière déshonorante. Les services de sécurité, à qui il avait été demandé de rétablir l’ordre, avaient été montrés du doigt et accusés de défendre le régime dictatorial de Tunis. Ces mêmes services de sécurité, qui se défendent d’avoir roulé pour la famille régnante, ne veulent plus assumer seuls la responsabilité de la répression des émeutes et ne semblent pas agir avec la fermeté requise.
Sarah H.
 

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