Israël reconnaît la déportation volontaire de Palestiniens

Israël a privé plus de 100 000 résidants de la bande de Ghaza et quelque 140 000 autres de la Cisjordanie de leur permis de résidence entre 1967 et 1994, c'est ce qu'a révélé le quotidien israélien Haaretz. Ainsi, les Palestiniens qui ont eu le malheur de quitter leur pays, notamment les étudiants et ceux partis travailler à l’étranger, ont été empêchés d’y retourner. Selon Haaretz, Israël délestait tout Palestinien qui se rendait à l'étranger de sa pièce d'identité, il recevait en contrepartie un permis de séjour. Ce dernier expirait après six mois. Selon les justifications du ministère de la Défense, 44 730 Ghazaouis ont perdu leur titre de résidence à cause d’une absence prolongée de 7 ans ou plus, 54 730 parce qu’ils n’avaient pas répondu au recensement de 1981 et 7 249 parce qu’ils n’avaient pas répondu à celui de 1988, rapporte encore le quotidien israélien, en indiquant que près de 15 000 personnes ayant perdu leur titre de résidence ont actuellement plus de 90 ans. Des hauts responsables de la Défense ont affirmé à Haaretz ne pas être au courant de telles procédures, pourtant, ces mêmes procédures sont appliquées, aujourd'hui, aux résidants de Jérusalem-Est. Ainsi, un Palestinien vivant plus de sept ans à l’étranger se voit signifier l’interdiction de retourner dans la ville sainte. Cependant, le Coordinateur des activités du gouvernement dans les Territoires (Cogat) a indiqué qu’il existe plusieurs moyens pour que les Palestiniens récupèrent leur titre de séjour. Le Cogat a déclaré que sur les près de 250 000 Palestiniens concernés par le retrait de leur titre de séjour, des milliers ont pu regagner les Territoires après 1994 et l’établissement de l’Autorité palestinienne. Par conséquent, le nombre de Palestiniens ayant perdu leur permis de résidence a nettement baissé et s’élève aujourd’hui à 130 000.
Hasna B.
 

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