Tunisie : le ministre de la Culture donne raison aux extrémistes et ferme l’exposition d’arts plastiques
Le ministre tunisien de la Culture, Mahdi Mabrouk, a déclaré que certains tableaux d'art plastique exposés lors d'une récente galerie «ont comporté des mauvais goûts d'autant plus qu'ils ont porté atteinte à la religion islamique et aux sentiments des Tunisiens». Il donne ainsi raison aux islamistes qui considéraient que l’exposition constituait une atteinte à la religion et aux symboles sacrés de l'islam.
Le ministre tunisien de la Culture, Mahdi Mabrouk, a déclaré que certains tableaux d'art plastique exposés lors d'une récente galerie «ont comporté des mauvais goûts d'autant plus qu'ils ont porté atteinte à la religion islamique et aux sentiments des Tunisiens». Il donne ainsi raison aux islamistes qui considéraient que l’exposition constituait une atteinte à la religion et aux symboles sacrés de l'islam.
Le ministre de la Culture a annoncé la fermeture provisoire du palais qui a abrité l'exposition d'arts plastiques.
Le bilan des incidents et actes de violence survenus depuis lundi soir dans plusieurs zones de Tunis et certaines régions du pays a fait état de 65 blessés dans les rangs de agents de sécurité et l'arrestation de 162 individus, a annoncé mardi le porte-parole du ministère tunisien de l'Intérieur, Khaled Tarrouche.
M. Tarrouche a précisé lors d'une conférence de presse que des individus avait attaqué, entre autres, des postes de sécurité, des locaux de partis politiques et d'organismes syndicaux, dans différentes régions du pays.
Selon lui, «toutes les tentatives ont échoué grâce aux efforts des forces de sécurité à l'exception de la région de Sijoumi (Grand-Tunis) où un tribunal de première instance fut incendié».
Tout est parti d'une exposition de tableaux d'arts plastiques à Tunis, qui a provoqué des manifestations depuis lundi soir, les manifestants affirmant que ces tableaux portaient atteinte au sacré religieux.
Les manifestations se sont transformées «d'une simple liberté d'expression pacifique contre des œuvres d'art à des actes criminels, des violations des biens publics et d'établissements de souveraineté, outre les blocages de routes», a déclaré le ministre des droits de l'Homme et porte-parole du gouvernement, Samir Dilou.
Agence
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