Rio+20 : l’ONU appelle au maintien du «principe des responsabilités communes mais différenciées»

Une experte de l'ONU a exhorté lundi les gouvernements au maintien, lors du sommet de Rio+20, des principes adoptés en 1992 dont notamment celui «des responsabilités communes mais différenciées», qui fait porter aux pays occidentaux le rôle historique dans le déclenchement de la crise climatique.»Ce principe ne doit pas disparaître», a insisté l'experte indépendante de l'ONU sur les droits de l'homme et la solidarité internationale, Virginia Dandan. Il est à rappeler que ce principe, inscrit dans le Protocole de Kyoto, tient compte du rôle historique joué par les pays riches dans le déclenchement et l’amplification de la crise climatique. En effet, les émissions de gaz à effet de serre par l’industrie ont commencé en Occident depuis deux siècles, et ont été jusqu’à une époque très récente une «exclusivité» spécifique aux pays riches qui, outre leur responsabilité historique, restent le plus gros émetteur et c’est donc parmi eux que se trouve la plus grande marge de manœuvre. L'experte a aussi appelé les gouvernements à «travailler ensemble dans un esprit de partenariat pour préserver, protéger et réhabiliter les écosystèmes» et à adopter une approche claire basée sur la «coopération solidaire» afin d'obtenir un succès lors de la Conférence de l’ONU sur le développement durable Rio+20 qui aura lieu du 20 au 22 juin à Rio de Janeiro (Brésil). «Les Etats doivent sortir de l'illusion selon laquelle chacun peut protéger des intérêts qui seraient indépendants de ceux des autres. Ce qui affecte l'un d'entre nous nous affecte tous désormais. Nous allons soit gagner, soit perdre tous ensemble», a estimé Mme Dandan lors d'une réunion d'organisations de la société civile qui a eu lieu lors du Sommet populaire qui se tient actuellement à Rio.
Agences
 

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