L’ONU «gravement préoccupée» par le terrorisme dans le Sahel

Le Conseil de sécurité a chargé jeudi le secrétaire général de l’ONU d’élaborer une stratégie intégrée de l’ONU pour la région du Sahel, tout en se déclarant «gravement préoccupé» par la menace terroriste dans le nord du Mali due à la présence d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Dans une résolution adoptée à l’unanimité, le Conseil de sécurité a réaffirmé son rejet catégorique des déclarations du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) relatives à «une prétendue indépendance» du nord du Mali et réaffirmé qu’il considère de telles annonces comme étant «nulles et non avenues». Constatant que la situation au Mali fait peser une menace sur la paix et la sécurité internationales dans la région, l’organe de décision de l’ONU a réaffirmé son plein appui à la médiation entreprise par la Cédéao, et l’Union africaine et salué le Secrétaire général de continuer d’user de ses bons offices, notamment par l’intermédiaire de son Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest. En outre, il s’est dit «vivement préoccupé par l’insécurité et la détérioration rapide de la situation humanitaire dans la région du Sahel, que viennent compliquer la présence de groupes armés et de groupes terroristes et leurs activités, ainsi que la prolifération d’armes en provenance de la région et d’ailleurs, qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité des Etats de la région». Dans ce sens, il a souligné que «le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constitue l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité et que tous les actes de terrorisme, quels qu’ils soient, sont criminels et injustifiables». Le Conseil de sécurité a également exprimé son inquiétude de la multiplication des enlèvements et des prises d’otages auxquels se livrent des groupes terroristes «dans le but de lever des fonds ou d’obtenir des concessions politiques» et a affirmé la nécessité de régler ce problème, Par ailleurs, il a appelé tous les groupes présents dans le nord du Mali, y compris le MNLA et Ansar Dine, et les combattants étrangers présents sur le sol malien, «à renoncer à toutes les affiliations incompatibles avec la paix, la sécurité, l’Etat de droit et l’intégrité territoriale du Mali». Il a engagé également les Etats du Sahel et du Maghreb «à intensifier la coopération et la coordination interrégionales en vue de prendre toutes les dispositions nécessaires pour mettre au point des stratégies qui permettent de lutter contre les activités d’AQMI et d’endiguer la progression des éléments d’AQMI et des groupes qui y sont affiliés dans les régions du Sahel et du Maghreb, y compris par la répression de la contrebande d’armes, de véhicules, de carburant et d’autres biens servant à approvisionner AQMI et les groupes qui y sont affiliés».
R. I.

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