Elizabeth II donne le coup d’envoi du plus grand show sportif

Après 7 ans de travaux, un coût de 12 milliards d'euros et un casse-tête en matière de transports et sécurité, il revenait à Elizabeth II de donner vendredi le coup d'envoi des JO de Londres, «plus grand show sportif sur terre» lors d'une cérémonie résolument «british».

Après 7 ans de travaux, un coût de 12 milliards d'euros et un casse-tête en matière de transports et sécurité, il revenait à Elizabeth II de donner vendredi le coup d'envoi des JO de Londres, «plus grand show sportif sur terre» lors d'une cérémonie résolument «british».
«Je déclare ouverts les Jeux de Londres célébrant la 30e Olympiade de l'ère moderne». En prononçant ces mots traditionnels de sa voix flûtée au stade de Stratford, sous les yeux de 80 000 spectateurs et de plus d'un milliard de téléspectateurs, la reine signera un record olympique et sacrifiera à une tradition familiale. Le reste relève du rituel. La délégation grecque ouvrira la parade des nations au cours de laquelle défileront une partie des quelque 10 500 athlètes de 204 pays. A l'applaudimètre, le sprinter jamaïcain Usain Bolt et le nageur américain Michael Phelps sont favoris.
Londres est la première ville au monde à réaliser le triplé : les Jeux d'été de 1908 et 1948 avaient été respectivement inaugurés par l'arrière-grand-père de la reine, Edouard VII, et son père George VI.
D'emblée, Londres revendique un second record, celui du nombre des chefs d'Etat et de gouvernement, et de têtes couronnées, présents. La première dame américaine Michelle Obama et l'actrice Angelina Jolie figurent aussi sur la liste des VIP invités au spectacle nocturne.
Il a été concocté dans le secret par Danny Boyle, le réalisateur du film multi-oscarisé Slumdog Millionaire. «La Grande-Bretagne est prête à accueillir le plus grand show du monde», a réaffirmé le Premier ministre David Cameron. Il s'est dit particulièrement confiant dans le plus important dispositif de sécurité jamais mis sur pied dans le pays en tant de paix, avec la mobilisation de 40 000 personnes.
Des milliers de spectateurs étaient présents à l'ouverture des portes du grand stade à 16h GMT, quatre heures avant le lever de rideau, dans une ambiance festive.
Les médias britanniques y ont contribué en saluant unanimement le jour J, après des semaines de couverture critique sur la sécurité, les transports et l'ardoise olympique. «Que la fête commence», a titré le Daily Telegraph.
Michelle Obama : «C'est bien de gagner»
Elle a débuté à 8h12 (7h12 GMT), quand toutes les cloches du royaume, du plus petit grelot au carillon de Big Ben, ont sonné en signe d'allégresse.
La ferveur était aussi au rendez-vous tout au long des derniers miles du parcours de la flamme. Elle a notamment descendu la Tamise sur la barge royale utilisée à l'occasion de l'autre événement qui a fait converger les yeux du monde sur Londres cette année : le jubilé de diamant d'Elizabeth II. Au terme de la soirée de gala, le sport prendra tous ses droits pour 16 jours de compétition.
«Londres est prêt», a assuré le président du CIO Jacques Rogge, à la veille de l'épreuve cycliste sur route qui devrait attirer une énorme foule au cœur de la capitale. Jusqu'ici, il avait usé d'une formule plus circonspecte et britannique : «C"est au moment de manger le pudding, qu'on découvre s'il est bon.»
Dès vendredi, l'archer sud-coréen Im Dong Hyun – «légalement aveugle» – a signé le premier record du monde des JO de Londres.
Au tableau des 302 médailles d'or, les Etats-Unis devraient faire la course en tête avec les Chinois et les Russes. Aux compétiteurs de son pays, Michelle Obama a donné pour conseil «de profiter des jeux, de s'amuser, de respirer, mais aussi de gagner. Parce que gagner, c'est bien !»
R. S.
 

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