FFS : «La situation politique n’incite pas à l’optimisme»

«Le pouvoir doit reconnaître, respecter et travailler avec les forces politiques et sociales représentatives dans le pays», a déclaré le premier secrétaire du FFS à l'ouverture de l'université d'été du parti, à Béjaïa. Il a soutenu que la réussite de l'action du futur gouvernement est «conditionnée par la construction d'un consensus économique et social», un consensus qui doit être précédé par un consensus politique «fruit de vraies discussions et d'un vrai débat, et pourquoi pas de négociations transparentes et publiques», a-t-il dit. Laskri, qui s'adressait aux jeunes militants du FFS, est revenu sur les dernières élections législatives pour «constater» qu'elles «n'ont pas permis de créer une nouvelle dynamique politique, que ce soit dans les institutions ou dans la société». «Bien des espoirs ont été déçus», a-t-il estimé, ajoutant toutefois qu'il faut espérer que «ce qui n'a pas pu être réalisé par la voie électorale ait encore une chance de se concrétiser à la faveur de décisions politiques à venir». Pour le FFS, «l'entrée dans un processus de transition démocratique est encore possible sous condition d'une volonté politique de la part des décideurs de ce pays». Considérant que jusqu'à maintenant cette volonté est «absente», Laskri a indiqué que les récents développements de la situation politique nationale «n'incitent pas à l'optimisme». Il s'est interrogé à ce sujet sur la raison du «télescopage de la rentrée parlementaire, de la convocation du corps électoral avec la décision de nomination d'un nouveau Premier ministre». Pour le premier secrétaire du FFS, un changement de gouvernement «doit s'inscrire dans une démarche globale». Par ailleurs, Laskri a abordé la situation économique du pays affirmant que «la remise du pays au travail constitue une vraie question ». Il a affirmé que le peuple algérien «a le droit à la vérité sur les réalités et les perspectives financières, économiques et sociales», ajoutant que «c'est le travail de l'Exécutif, mais aussi des institutions élues». L'une des ambitions du FFS, a relevé Laskri, est que l'APN «puisse participer de façon active à la formulation du budget de la nation et non pas se contenter de voter mécaniquement un budget arrêté ailleurs». «Après les traumatismes, les détresses individuelles et collectives vécues pendant ces dernières années, nos concitoyennes et nos concitoyens revendiquent un Etat capable de faire face à toutes les situations de crise. Ils ne veulent plus vivre les cauchemars des incendies, des inondations et du stress hydrique», a-t-il dit. Dans cette perspective, le FFS a plaidé pour la mise en place d'une vraie politique de prévention avec une application concrète sur le terrain. Revenant sur la situation du parti, Laskri a encore rappelé que le FFS «est en phase de restructuration et prépare sa participation aux élections locales du 29 novembre 2012»
R. N.
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.