L’OCDE déplore le niveau d’instruction dans les pays dits développés

Selon l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), les dépenses affectées à l’enseignement supérieur augmentent mais l’accès reste inégal dans la plupart des pays. L’édition 2012 de «Regards sur l’éducation : les indicateurs de l’OCDE» révèle des différences dans les possibilités qu’offrent les pays aux jeunes d’accéder à l’enseignement supérieur, notamment pour les enfants issus de familles pauvres ou dont les parents ne sont pas suffisamment instruits. «Les pays ont besoin d’une main-d’œuvre de plus en plus instruite et qualifiée pour réussir dans l’économie du savoir d’aujourd’hui», a déclaré le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria. «L’éducation de haute qualité et les compétences doivent être parmi les premières priorités pour les gouvernements, les économies et les sociétés», a-t-il ajouté, insistant sur l’éducation des couches pauvres et l’égalité d’accès à l’enseignement, car selon lui, «c’est un pilier important d’une stratégie politique de l’éducation inclusive». Le rapport montre que l’Australie, la Finlande, l’Irlande et la Suède ont les meilleurs taux de réussite pour ce qui est du taux de jeunes qui ont décroché un diplôme supérieur, en dépit du niveau d’instruction faible de leurs parents. Alors qu’en Italie, au Portugal, en Turquie et aux Etats-Unis, plus de «40% de jeunes issus de milieux dont le niveau est faible ne réussissent pas à dépasser le 2e cycle de l’enseignement secondaire et moins de 20% obtiennent un diplôme de l’enseignement supérieur». Le document montre également les écarts de revenus et de taux d’emploi entre les personnes ayant accédé à l’enseignement supérieur et celles moins instruites. Il explique que le taux de chômage des hommes et des femmes ayant poursuivi des études supérieures était inférieur d’un tiers à celui des hommes et des femmes n’ayant pas dépassé le 2e cycle de l’enseignement secondaire. Selon les nouvelles données, les dépenses publiques consacrées à l’éducation ont diminué dans plus de la moitié des pays de l’OCDE. «Les fonds privés, provenant principalement des ménages, représentent en moyenne 30% des dépenses totales consacrées à l’enseignement supérieur. La part de ces fonds va de moins de 5% au Danemark, en Finlande et en Norvège, à plus de 40% en Australie, au Japon et aux USA et jusqu’à 70% au Chili, en Corée et au Royaume-Uni.» L’OCDE met en garde contre le fait que l’augmentation du coût de l’accès à l’enseignement supérieur pour de nombreuses familles n’empêche les pays «d’atteindre» leurs propres objectifs en matière d’élévation du niveau de formation de leur population.
Mohamed El-Ghazi
 

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