De nouvelles vidéos explorent nos appartenances

Dans un monde dans lequel, bien trop souvent, chacun de nous a tendance à se concentrer sur les différences, nous risquons d’oublier que beaucoup de choses peuvent nous unir, que nous soyons Américains, Britanniques, chrétiens, musulmans, jeunes, femmes ou membres de n’importe laquelle des nombreuses autres communautés.

Dans un monde dans lequel, bien trop souvent, chacun de nous a tendance à se concentrer sur les différences, nous risquons d’oublier que beaucoup de choses peuvent nous unir, que nous soyons Américains, Britanniques, chrétiens, musulmans, jeunes, femmes ou membres de n’importe laquelle des nombreuses autres communautés.
Le Conseil britannique, par l’intermédiaire de son projet «Our Shared Future» (Notre avenir partagé) et l’Alliance des civilisations – ONU (UNAOC) viennent tout juste de publier une nouvelle série de vidéos, «Journeys of Belonging» (Voyages dans les appartenances), qui met en avant les liens communs reliant les gens et ce, malgré leurs différences d’âges, de genres, de cultures, de religions, d’ethnies et autres. Produite en partenariat avec l’école de journalisme de l’université du Missouri, la série contient 114 court-métrages dans lesquels 17 personnalités publiques et des jeunes leaders discutent leur identité à multiples facettes, les communautés auxquelles ils appartiennent et le voyage qu’ils ont effectué afin de trouver ce sens d’appartenance.
Les chemins que ces différents individus ont suivis ont rarement été sans encombre, et de nombreuses vidéos révèlent les conflits qui ont participé à la construction des individus qu’ils sont devenus aujourd’hui. Dans un des court-métrages, Sofana Dahlan – femme, Saoudienne, Américaine, entrepreneuse sociale et avocate, parmi d’autres choses – réfléchit au processus par lequel elle est passée afin de réaliser qu’elle devait définir elle-même son identité, plutôt que de se laisser définir par d’autres sur la base de suppositions faites à son sujet.
Dans une autre vidéo, Auma Obama, conseillère technique pour l’initiative de Care USA «Sport for Social Change» (Le sport en faveur du changement social), énonce un procédé similaire sur son auto-découverte. Lorsqu’elle était enfant, dit-elle, «je demandais sans arrêt pourquoi». Auma Obama révèle que cette habitude de poser des questions sans arrêt sur le monde qui l’entoure est devenue l’un des traits de caractère qui la définissent et qui a exercé une influence majeure sur l’individu adulte qu’elle est devenue.
Les identités et les origines peuvent être mieux comprises au travers de récits et en regardant au-delà de la surface, démarche qui peut nous amener à découvrir des expériences partagées. Melody Moezzi, une avocate irano-américaine et écrivaine, discute de son identité mixte et conflictuelle et explique comment l’écriture l’a aidée : «J’ai incontestablement expérimenté toutes ces tensions. Je les ai plutôt résolues de façon intime, mais quand je regarde vers l’extérieur, quand j’écris, ce que j’essaie de réaliser c’est de permettre aux autres de comprendre ceci. Et plus il y a de gens différents, extérieur à moi, qui me comprennent, plus facile est ma vie.»
Il est tentant de vouloir traiter l’identité comme une simple étiquette, ou une façon de catégoriser les gens – ce qui peut aboutir à la création de stéréotypes douloureux. Certains individus, cependant, ont transcendé les obstacles et les stéréotypes et ont trouvé la force en y parvenant. «J’ai été la première femme saoudienne à être apparue sur le plateau de la chaîne de télévision américaine NBC», déclare Muna Abu Sulayman, ancienne secrétaire générale de la Fondation Alwaleed Bin Talal d’Arabie Saoudite. «Au début, il y avait beaucoup de résistance. Mais en même temps, il y avait assez de gens dans la société qui avaient évolué de façon à ce que je ne sois pas totalement rejetée. La négativité s’est transformée en positivité.»
Notre monde est diversifié, et chacun – nous même aussi bien que notre voisin – a une personnalité complexe. Le voyage que nous effectuons afin de comprendre ces complexités, à l’intérieur de nous même ou chez les autres, sont des expériences que nous partageons tous, même si nous ne les reconnaissons pas en tant que telles.
Personne ne peut être réduit simplement à un membre d’une religion particulière ou d’une communauté ethnique. Nous appartenons en revanche à de multiples communautés et nous tenons des rôles différents à l’intérieur de chacune, souvent de façon simultanée.
L’un des buts de la série de vidéos est de susciter des questionnements, qui pourraient aider les spectateurs à réfléchir en intégrant la dimension identitaire et leur permettre d’explorer des questions telles que : comment pouvons-nous répondre au mieux à des pratiques et des systèmes de croyance qui ne sont pas les nôtres ? Quand devons-nous choisir d’insister sur l’identité culturelle ? Devons-nous forcément choisir, ou bien différents aspects de notre identité peuvent-ils coexister ?
Dans une société globale de plus en plus connectée, nous sommes plus que jamais confrontés à plus d’opportunités de trouver des points communs avec des gens qui vivent sur d’autres continents, mais aussi chez nos voisins. Les apparences peuvent être trompeuses. Nous pouvons penser que nous comprenons l’identité de quelqu’un alors qu’en réalité elle est plus complexe. En tant que membres d’une société globale, nous ferions bien de développer un sens plus nuancé de l’identité et ainsi de trouver notre propre sens d’appartenance.
Kara Hadge, directrice Digital Media du Conseil britannique aux Etats-Unis
Stéphanie Durand, directrice des Alliances stratégiques Media de l’Alliance des civilisations – ONU

 

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