Ghoul prépare-t-il une riposte aux accusations qui l’accablent ?

Le ministre des Travaux publics ne compte pas se laisser faire. Après le dossier publié par un journal arabophone sur le scandale de l’autoroute Est-Ouest, Amar Ghoul semble se diriger vers la publication d’une mise au point dans un quotidien populaire concurrent. Si on ne sait pas encore quelle forme prendra cette mise au point, ce qui est sûr, en revanche, c’est que le fondateur de TAJ a été aperçu, hier, dans un restaurant de la côte ouest d’Alger, attablé avec le directeur de ce journal à grand tirage aux penchants politiques bien marqués. On s’interroge, néanmoins, dans le milieu de la presse, sur l’absence d’une réaction officielle du transfuge du MSP aux accusations dont il est l’objet depuis qu’a éclaté l’affaire du détournement de deniers publics et de corruption impliquant l’ancien secrétaire général de son ministère et un officier des services détaché à ce département en charge de la construction de ce projet titanesque qui engage des fonds gigantesques. Pourquoi Ghoul n’intente-t-il pas tout simplement un procès en justice contre le journal qui l’a mis en cause pour diffamation ? s’interroge-t-on. Pour rappel, des indiscrétions dans le milieu de la presse avaient laissé entendre que l’auteur de l’article en question aurait reçu une proposition d’Amar Ghoul pour qu’il intégrât son nouveau parti. Ce qui suppose que ce dernier lui aurait promis un poste politique quelconque lors des prochaines échéances électorales. Le journaliste aurait décliné l’offre, dit-on. Il est clair, en tout cas, que la publication du dossier sur Ghoul, suivie de celle d’un autre, quelques jours plus tard, sur d’autres responsables politiques, n’est pas fortuite. Un journal ne décide pas du jour au lendemain de faire paraître une série de dossiers explosifs sur un sujet aussi sensible que la corruption. Cette hypothèse est confortée par le recours d’Amar Ghoul à un autre journal pour contrecarrer ce qui s’apparente à un règlement de comptes entre adversaires politiques, dans la perspective de la très convoitée élection présidentielle de 2014. Les jours à venir nous diront si le dîner d’hier aura été suivi d’une divulgation d’autres dossiers sulfureux sur des personnalités quelconques. On saura alors quels sont les belligérants dans cette guerre – qui ne dit pas son nom – par médias interposés.
Lina S.

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