Le célèbre maître indien du sitar Ravi Shankar est décédé

Le maître indien du sitar, Ravi Shankar, qui a influencé de nombreux artistes étrangers, des Beatles au violoniste classique Yehudi Menuhin, est décédé aux Etats-Unis à l'âge de 92 ans, a annoncé mercredi sa famille.
Ravi Shankar, père de la chanteuse de jazz et pop-folk Norah Jones, est décédé dans un hôpital de San Diego, où il avait récemment subi une intervention chirurgicale pour le remplacement d'une valve cardiaque.

Le maître indien du sitar, Ravi Shankar, qui a influencé de nombreux artistes étrangers, des Beatles au violoniste classique Yehudi Menuhin, est décédé aux Etats-Unis à l'âge de 92 ans, a annoncé mercredi sa famille.
Ravi Shankar, père de la chanteuse de jazz et pop-folk Norah Jones, est décédé dans un hôpital de San Diego, où il avait récemment subi une intervention chirurgicale pour le remplacement d'une valve cardiaque.
Dans une déclaration publiée de New York via le compte Twitter du musicien, sa veuve, Sukanya, et son autre fille, Anoushka, joueuse de sitar accomplie, ont expliqué que «sa santé était fragile depuis plusieurs années et jeudi (dernier), il a subi une opération qui pouvait potentiellement lui donné un nouveau souffle».
«Malheureusement, en dépit des meilleurs efforts des chirurgiens et des médecins à son chevet, son corps n'a pas résisté à la fatigue de l'opération. Nous étions à ses côtés lorsqu'il est décédé», ont-elles ajouté.
«Même si c'est un temps de chagrin et de tristesse, c'est aussi le temps du remerciement et de la gratitude pour l'avoir eu dans nos vies», ont ajouté les deux femmes. Sa famille et la fondation Ravi Shankar ont expliqué qu'il souffrait de problèmes respiratoires et cardiaques.
Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, a fait part de sa tristesse et évoqué la perte d'«un trésor national et d'un ambassadeur mondial de l'héritage culturel de l'Inde». «Une ère s'achève. La nation se joint à moi pour rendre hommage à son génie insurpassable, à son art et à son humilité», a ajouté le chef du gouvernement.
Ravi Shankar, qui vivait en Californie, était né dans la ville sacrée de Bénarès, sur les bords du Gange, le 7 avril 1920. Il venait d'une famille de brahmanes, la plus haute caste dans la complexe société traditionnelle hindoue.
Le guitariste des Beatles, George Harrison, devint son élève dans les années 1960 et tous deux collaborèrent ensuite à plusieurs projets, notamment lors d'un concert de bienfaisance pour le Bangladesh en 1971. Harrison avait surnommé Ravi Shankar «le parrain de la World Music».
En plein mouvement hippie, il s'était produit au festival de Woodstock (Etats-Unis) en 1969 aux côtés de Janis Joplin et Jimi Hendrix, devant près de 500 000 spectateurs. John Coltrane, qui envisageait sa musique comme une quête spirituelle, tomba aussi sous le charme. Le saxophoniste de jazz, dont l'intérêt pour l'art de Ravi Shankar se manifesta au début des années 1960, prénomma son deuxième fils Ravi en hommage au virtuose. Si les sons envoûtants du sitar irriguent la pop music depuis quarante ans, en partie grâce à lui, ils gardent le même pouvoir de fascination chez les Occidentaux.
Tantôt méditative, tantôt échevelée mais toujours raffinée et complexe, cette musique construite en partie sur l'improvisation est hypnotique et mystérieuse, propice au vagabondage de l'esprit, comme hors du temps.
Selon le texte de son entourage, Ravi Shankar s'était produit pour la dernière fois en concert le 4 novembre à Long Beach, en Californie, avec sa fille Anoushka.
R. C./Agence
 

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