Ramallah : Israël saccage des bureaux d’ONG

Un communiqué diffusé par Amnesty international Algérie, dont Algeriepatriotique a reçu une copie, dénonce la prise d’assaut par les forces israéliennes d’occupation (FIO), le 11 décembre à 3h, à Ramallah, du local de l'organisation de soutien aux prisonniers et aux droits de l'Homme, Addameer, et des locaux du Réseau des ONG palestiniennes et de l'Union des comités de femmes palestiniennes. Les soldats israéliens ont volé quatre ordinateurs portables, un disque dur et une caméra, entre autres matériels. Ils ont détruit les bureaux, mis à sac les classeurs et les fichiers, éparpillé les dossiers dans tout le local et saccagé les lieux. Ces événements, souligne le communiqué, sont les derniers exemples d'une situation de harcèlement systématique des militants des territoires palestiniens occupés visant à les empêcher de mener leurs activités. Addameer, dont le bureau avait déjà fait l'objet d'une agression des FIO et son bureau saccagé en 2002, pendant l'invasion à Ramallah, a condamné cette attaque et la considère comme une tentative de paralyser la solidarité avec le mouvement de soutien aux prisonniers. Pour Ann Harrison, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International, cette opération israélienne «s'inscrit dans le cadre d'une offensive plus générale visant les organisations palestiniennes de la société civile et de défense des droits humains, et ceux qui y travaillent». Amnesty International a demandé à l'armée israélienne des informations sur les raisons ayant motivé cette descente, mais n'a pas encore reçu de réponse. Il n'est pas rare que les autorités d’occupation, sur la base d'informations secrètes, restreignent la liberté de mouvement des défenseurs des droits humains et d'autres militants en Cisjordanie, et les empêchent de circuler entre la Cisjordanie et la bande de Ghaza. Ainsi, les avocats d'Addameer sont empêchés de rendre visite aux détenus dont ils assurent la défense. Amnesty International est particulièrement inquiète du sort d'Ayman Nasser, défenseur des droits humains et chercheur à Addameer, qui, selon son avocat, a été torturé durant le long interrogatoire qu'il a subi après son arrestation par les forces israéliennes le 15 octobre. Le président d’Addameer, Abdullatif Ghaith, est, lui, sous le coup d'ordonnances militaires lui interdisant de se rendre en Cisjordanie et de voyager à l'étranger. «Rien ne peut justifier, à aucun moment, les restrictions arbitraires à la liberté de circulation, les attaques contre les associations de la société civile et les organisations de défense des droits humains, et la torture de défenseurs des droits humains. Il faut que tout cela cesse, maintenant, et que les responsables soient amenés à rendre compte de leurs actes», a conclu Ann Harrison. Par ailleurs les ONG de Ghaza ont subi les conséquences directes de la récente offensive militaire israélienne dans le territoire.
R. I.
 

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