Qatarigate : la gangrène qui ronge la France

Voilà donc ce «Qatarigate» – j’ai été le premier à employer le terme, en référence au «Karachigate» – qui resurgit en Une de la presse française. Cette fois aux dimensions de toute la classe politique française ! Marianne ou France Football crient haro sur le Qatar et ses porteurs de valise hexagonaux.
Retour et analyse sur un dossier sulfureux, où se mêlent géopolitique, corruption, guerres de l’Otan et diplomatie secrète.

Voilà donc ce «Qatarigate» – j’ai été le premier à employer le terme, en référence au «Karachigate» – qui resurgit en Une de la presse française. Cette fois aux dimensions de toute la classe politique française ! Marianne ou France Football crient haro sur le Qatar et ses porteurs de valise hexagonaux.
Retour et analyse sur un dossier sulfureux, où se mêlent géopolitique, corruption, guerres de l’Otan et diplomatie secrète.
Un Etat voyou qui investit dans le football pour des raisons politiques
Le Qatar aurait triché pour obtenir le Mondial 2022. D'après France Football, Sarkozy et Platini auraient rencontré en secret le prince du Qatar, Tamin Bin Hamad al-Thani, en novembre 2010 pour évoquer les investissements qataris dans le football français. En 2011, la société Qatar Investment Authority a acheté 70% du Paris Saint Germain… Le Qatar a donc soudoyé des membres du comité exécutif de la Fifa pour accueillir le Mondial-2022 de football, affirme le bihebdomadaire France Football dans son édition de mardi, se référant aux résultats d'une enquête.
«Echange club de foot de renommée mondiale en quête de capitaux dans capitale européenne romantique contre vote d’attribution de la Coupe du monde 2022. Contactez Nicolas Sarkozy. Présidence de la République française.» C’est à ce type de petite annonce qu’a répondu l’émirat qatari si l’on en croît l’enquête fouillée publiée par France Football. Pas de Zlatan, Ronaldo ou autres Messi à la Une cette semaine mais un titre provocateur «le Qatargate» et une question «Et si on réattribuait la Coupe du monde 2022 ?».
Le Qatar s'est vu accorder le droit d'organisation de la Coupe du monde le 2 décembre 2010. Le comité exécutif de la Fédération internationale de football association (FIFA) a préféré le Qatar aux Etats-Unis, à la Corée du Sud, au Japon et à l'Australie. Selon France Football, l'actuel président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, et l'Ivoirien Jacques Anouma, membre du comité exécutif de la Fifa, auraient reçu 1,5 million de dollars chacun pour donner leur voix au Qatar. Ce dernier aurait en outre versé 1,25 million de dollars pour la tenue d'un congrès de la CAF en janvier 2010 en Angola, en vue d'obtenir les voix de quatre membres africains du comité exécutif de la Fifa. Cette corruption ne se limiterait pas à l'Afrique. Le président de la Fédération argentine (AFA) aurait également touché des pots-de-vin de la part du Qatar. D'après le bihebdomadaire, le président français de l'époque, Nicolas Sarkozy, aurait demandé au président de l'Union européenne des associations de football (UEFA), Michel Platini, qui entendait voter pour les Etats-Unis, d'appuyer la candidature du Qatar pour des raisons géopolitiques.
Toujours d'après France Football, MM. Sarkozy et Platini auraient rencontré en secret le prince du Qatar, Tamin Bin Hamad al-Thani, en novembre 2010, pour évoquer les investissements qataris dans le football français. En 2011, la société Qatar Investment Authority a acheté 70% du Paris Saint-Germain. France Football a l'intention de présenter les résultats de son enquête à la Fifa. De forts soupçons de corruption pesaient déjà sur la décision de la Fifa d’attribuer les Coupe du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. Le Wall Street Journal avait ainsi révélé dès décembre 2010 que «la Fédération argentine avait reçu près de 60 millions d'euros de la part du Qatar pour lui accorder son vote dans la désignation du pays hôte». Julio Grondona, le président de l'AFA, la fédération argentine de football, avait démenti l’information. «Je refuse que l'on joue avec mon honneur. Je refuse donc de donner de l'importance à ce qui est dit», avait rétorqué Grondona.
Le Qatar et la «géopolitique du sport»
Dans notre monde globalisé, l’hypermédiatisation artificielle a conduit à une «géopolitique du sport et du football», où le sport est devenu un enjeu important de la politique internationale.
Le sport, qui donne aussi au Qatar un rôle international démesuré, est évidemment un sujet sensible. Et Sarkozy et son régime ont été un auxiliaire de poids dans ce domaine.
En avril 2011, précisait Marianne, «Sarkozy est intervenu directement dans la reprise du club de football PSG par le fond d’investissement qatari QSI. La justification par Franck Louvrier, son conseiller en communication, est curieuse : «Il s’est intéressé de près au dossier. D’abord parce que c’est un Etat étranger qui investit en France, et puis parce qu’il est supporteur.» QSI est déjà actionnaire, minoritaire, de Vinci, concessionnaire du Stade de France, à qui l'Etat paye environ 6 millions d'euros de redevance par an pour compenser l'absence de club résident.» Ce qui avait conduit à un psychodrame au sein du gouvernement Fillon. Marianne évoquait à ce sujet «la rage de Nicolas Sarkozy contre sa ministre des Sports, Chantal Jouanno», évoquant un «coup de sang» et s’interrogeant «Y a-t-il d'autres intérêts que l'on ne connaît pas ?». Libération rapportait aussi à ce propos qu'elle «a été à deux doigts du renvoi à cause d'une simple déclaration publique, sur RMC, où elle disait regretter qu'un fond français n'ait pas repris le PSG». Fillon aurait sauvé la tête de sa ministre en déclarant qu'«on ne peut pas désavouer publiquement celle qui vient d'être désignée pour conduire la liste de l'UMP aux sénatoriales de septembre à Paris». Déjà en janvier 2011, écrivait encore Marianne, «notre monarque se félicitait de la désignation du Qatar pour l'organisation de la Coupe de monde de football de 2022. Il avait personnellement demandé à Michel Platini, patron de l'UEFA, de voter pour cette candidature».
Football : le système de corruption mafieux qatari
France Football va plus loin dénonçant «un véritable système de type mafieux». «Dessous de table, conflits d’intérêts, achats de votes et aveuglement complice des instances dirigeantes du foot mondial, Sepp Blatter et Michel Platini compris». Au centre de ces soupçons, Mohammed Bin Amman, «membre du comité exécutif de la Fifa et président de l’AFC (Confédération asiatique de football). L’intéressé a été banni à vie de toute activité liée au football samedi par la Fifa à la suite d'une affaire d'achat de voix dans l'élection présidentielle de l'instance». «Cette suspension résulte du rapport final de Michael J. Garcia, le président de la chambre d’instruction de la Commission d’éthique de la Fifa. Ce rapport mettait en évidence des violations répétées de l’article 19 (conflit d’intérêts) de l’édition 2012 du Code d’éthique de la Fifa, commises par Mohamed bin Hammam durant ses mandats de président de l’AFC et de membre du comité exécutif de la Fifa entre 2008 et 2011. Des violations multiples à l’origine de sa suspension à vie de toute activité liée au football.»
Mohamed Bin Hammam est justement né à Doha, la capitale de l’émirat et «n’est pas étranger à la stratégie de conquête de la planète sportive par le minuscule émirat du Qatar». Il a en outre «apporté à Blatter un soutien décisif lors des élections de 1998 et de 2002 à la tête de la Fifa». Car «l’intérêt de la pétromonarchie pour le sport n’a rien à voir avec une passion subite du peuple qatari pour le ballon. Au Qatar, les stades sont désespérément vides. Même nos vedettes finissantes exilées pour quelques dollars supplémentaires s’en plaignent.
La fédération paye donc des immigrés – qui représentent les 2/3 de la population du pays – pour occuper les tribunes ! De véritables stades Potemkine aux seules fins de propagande histoire de rassurer la Fifa que la ferveur sera au rendez-vous».
Revoilà Sarkozy
Mais revenons à nos politiciens français. France Football publie également le témoignage d’un ex-dirigeant de la Fifa, Guido Tognoni, «viré de l’instance dirigeante du foot mondiale en 2003 par Sepp Blatter après 13 ans de bons et loyaux services». Comme beaucoup d’autres, ce n’est qu’une fois parti, qu’il balance ses dossiers : «culture de la corruption et du sport pourri» où «tout le monde se tient par la barbichette ». Aujourd’hui conseiller en affaires, il n’hésite pas à dénoncer les alliances politiques qui ont amené Sarkozy à pousser «en faveur du Qatar» ainsi que le monde musulman qui a beaucoup «œuvré pour promouvoir cette candidature». Sans compter Mohamed Bin Hammam, toujours lui, que craignait Sepp Blatter, le président de la Fifa».
Ancien procureur pour le district sud de New York, chargé de la criminalité financière et du terrorisme, Michael J. Garcia a été nommé en juillet 2012 président de la chambre d’instruction de la commission d’éthique de la Fifa. «Jugé indépendant de «la grande famille du football», il mène notamment une enquête sur les conditions d’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar, émaillées de commissions diverses, compromissions et autres conflits d’intérêts complexes.»
«PSG oblige, la France n’échappe pas à ces soupçons.» Ainsi, le journal affirme que «le président de la République française de l'époque, Nicolas Sarkozy, aurait reçu en secret à l'Elysée le prince du Qatar, Tamin Bin Hamad al-Thani, Michel Platini, le président de l'UEFA et Sébastien Bazin, le représentant de Colony Capital en novembre 2010, il a tour à tour été question du rachat du Paris Saint-Germain par les Qataris, d'une montée en puissance de leur actionnariat au sein du groupe Lagardère, de la création d'une chaîne pour concurrencer Canal Plus, le tout en échange d'une promesse : que Platini ne donne pas sa voix aux Etats-Unis, comme il l'avait envisagé, mais au Qatar pour l'obtention du Mondial-2022».
Platini dément et dit avoir «voté en toute indépendance pour une région qui n'avait jamais eu la Coupe du monde, pas parce que Sarkozy me l'a demandé». Mais France Football met à mal ses dénégations. L’hebdomadaire cite aussi les nombreuses personnalités (Platini, Beckenbauer, Gullit mais aussi les «ambassadeurs de luxe» Guardiola et Zidane qui ont participé à l’intense campagne de lobbying en faveur du Qatar. Michel Platini évacuant les nombreuses questions techniques (climat, infrastructures) pour affirmer que jouer cette Coupe de monde en hiver «ne serait pas un problème». L’hypothèse de stades climatisés voire de nuages artificiels positionnés au-dessus des stades est même à l’étude. Le tout pour éviter les fortes chaleurs (40 à 50°) redoutées en période estivale.
Quelle la vraie nature des relations entre Sarkozy et le Qatar ?
Cela fait déjà longtemps que les relations entre Sarkozy et la monarchie du Qatar posent question. Déjà le 4 août 2011, Marianne, à la suite de plusieurs médias français, posait la question qui dérange : «Quelle est la vraie nature des relations entre Sarkozy et le Qatar ?» L'hebdomadaire sportif So Foot puis le quotidien Libération se sont attardés ces derniers jours sur les relations étroites nouées entre Nicolas Sarkozy et le prince héritier du Qatar, Tamim bin Hamad Al-Thani. Des relations qui semblent dépasser le simple cas de l'habituelle diplomatie. Sarkozy n'a pas l'exclusivité des relations amicales ou soutenues avec les autorités du Qatar. Même si le Qatar «n'est pas vraiment un pays fréquentable» (dixit Eric Leser pour Slate.fr), une belle partie de la classe politique française se rend régulièrement à Doha, de gauche comme droite. Mais Nicolas Sarkozy est… président. Ses relations ont une autre importance». En juillet 2007, le Qatar aurait déjà payé la compensation financière négociée avec les familles libyennes – qualifiée depuis de «rançon» – nécessaire à la libération des infirmières bulgares retenues par les autorités libyennes (320 millions d'euros), pour permettre à Sarkozy de tirer la couverture médiatique à lui dans ce dossier et de mettre en valeur son épouse d’alors, Cécilia, dans un geste à usage privé censé sauvegarder son mariage agonisant. Belle confusion d’intérêts privés assimilés à un geste pseudo humanitaire. A l'époque, le Monde notait : «Il apparaît peu probable, aux yeux des connaisseurs de la région, que le Qatar ait pu consentir un tel geste – susceptible de résoudre le problème de l'argent – sans contrepartie.» Libération ajoutait que «la complexité du montage et les montants en jeu (320 millions d’euros) laissent penser que l’opération était dans les tuyaux avant l’élection présidentielle». Marianne précisait que «le Qatar est un gros investisseur en France. Quasiment tous les secteurs économiques sont concernés. En 2009, il a été exonéré de tout impôt sur les plus-values immobilières par le biais d'une convention proposée par Sarkozy et ratifié par le Parlement …». En mars 2010, Nicolas Sarkozy a élevé au rang de grand officier de la Légion d’honneur le Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani.
Les guerres de Sarkozy-Hollande et du Qatar : le Qatar, le soit-disant «printemps arabe» et l’agression de l’Otan contre la Libye et la Syrie
Marianne confirmait le rôle du Qatar dans l’agression de l’Otan contre la Jamahiriya libyenne : «Le Qatar soutient les printemps arabes, mais il n'y a pas de printemps arabe au Qatar. C'est d'ailleurs bien inutile. Les trois quarts des résidents qataris sont des immigrés. En mars, le Qatar était l'un des piliers arabes de la coalition onusienne qui attaqua la Libye. Le pays a mis en place des rotations maritimes pour transporter des blessés libyens en provenance de Benghazi et de Misrata vers des hôpitaux en Tunisie. Il livre également des armes aux insurgés. L’émir Hamad bin Khalifa Al-Thani fut également le seul leader arabe à reconnaître le Conseil national de transition. Il faut préciser qu'il y a aussi des liens tribaux entre Benghazi et l'émir du Qatar.»
Précisons encore que ce sont les généraux français de l’Otan qui vont, sur ordre de Sarkozy, amener l’islamiste Abdelhakim Belhadj – cadre d’Al-Qaïda et ancien de Guantanamo – au poste de «gouverneur militaire de Tripoli» fin août 2011. Donnant un rôle politique démesuré et un poste clé à ce protégé du Qatar, et court-circuitant le CNT – sous contrôle anglo-américain – à Tripoli.
Alors que la guerre de Libye n’est pas encore terminée, voilà la France qui s’engage dans une autre guerre aux côtés du Qatar. Celle de Syrie. Ou Paris encadre et aide à nouveau les protégés islamistes du Qatar. A la manœuvre sur le terrain, l’enfant chéri des généraux français de l’Otan qui l’ont appointé «gouverneur militaire de Tripoli» : Abdelhakim Belhadj, par ailleurs leader du parti politico-militaire Al-Watan en Libye. Un mini «hizbollah» libyen, dont les affiches électorales portent les couleurs mêmes du drapeau qatari, rouge pourpre et blanc.
Trouble-jeu qatari au Mali
Mais dans une autre guerre, celle engagée par Hollande au Mali, les choses se compliquent avec le trouble-jeu du Qatar. Le Canard Enchaîné a en effet révélé que «l’émir du Qatar avait livré une aide financière aux mouvements armés qui ont pris le contrôle du nord du Mali», créant une polémique en France. Parmi ces heureux bénéficiaires, selon l’hebdomadaire satirique français, le Mujao qui a enlevé sept diplomates algériens le 5 avril dernier, à Gao.
«L’émirat qatari, bien connu pour ses fonds d’investissements qui lui donnent une façade pour le moins inoffensive sinon alléchante, aurait surtout des visées sur les richesses des sous-sols du Sahel». Plus récemment, c’est «la présence de quatre membres de l’organisation humanitaire du Croissant-Rouge du Qatar qui a encore alimenté les soupçons d’un appui du Qatar aux islamistes sous couvert humanitaire», a rapporté une partie de la presse française. «Les humanitaires qataris seraient arrivés par voie terrestre en provenance du Niger et leur sécurité est assurée par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao)», est-il noté.
Roland Marchal, chercheur au Centre d’études et de recherches internationales de sciences politiques à Paris, cité par la presse française, précise qu’«on pense qu’un certain nombre d’éléments des forces spéciales qataries sont au nord du Mali». «De la même façon que le Qatar a fourni des forces spéciales pour entraîner une opposition à Kadhafi, on pense qu’un certain nombre d’éléments des forces spéciales qataries sont aujourd’hui dans le Nord-Mali pour assurer l’entraînement des recrues qui occupent le terrain, surtout Ansar Dine», affirme encore Roland Marchal. Et «le Qatar finance partout et généreusement tous les acteurs politico-militaires salafistes (c’est le cas du groupe Ansar Dine), dont la branche la plus enragée des Frères musulmans, hostiles à la famille Saoud mais aussi aux régimes «laïques» et nationalistes arabes susceptibles de porter ombrage aux pétromonarchies», résume Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement et de sécurité à la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure, services secrets français). Un membre du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, touareg), qui participait à des négociations à Ouagadougou avec la médiation burkinabè dans la crise malienne, a évoqué ce soutien du Qatar au Mujao : «Le Qatar a donné un appui, sous couvert humanitaire, au Mujao. C’est surtout des vivres qui sont en train d’être distribués, notamment, huile, sucre, riz, thé», a-t-il déclaré à l’AFP sous couvert de l’anonymat. «Le Qatar aide ainsi le Mujao à se rapprocher des populations», a-t-il ajouté. Plusieurs autres sources disent que «l’émirat du Qatar cherche à soutenir financièrement et matériellement le Mujao et Ansar Dine». Une fois de plus, des jeunes Européens vont donner leur sang pour une guerre néocoloniale reposant sur un jeu opaque combinant appétits géopolitiques et intérêts économico-financiers. L’argent du Qatar va donc servir à «aider» les jeunes Français des banlieues et à financer ceux qui vont tuer d’autres jeunes Français au Sahel…
Marianne : «Comment ils ont livré la France au Qatar»
Marianne revient début 2013 (n° 820, 5 janvier 2013) sur la gangrène qatarie qui ronge la classe politicienne française : «L'histoire a tous les ingrédients d'un conte. Un riche émirat, le Qatar, décide d'investir largement dans un pays de la vieille Europe en crise : la France. La main tendue se transforme alors en appétit d'ogre si bien que même les bottes de sept lieues ne peuvent échapper aux milliards. CAC 40, sport, télévision, banlieues autant d'appâts qui ne disent pas leur nom.» Marianne raconte «comment ils ont livré la France au Qatar», «ce pays grand comme la Gironde». «Huit pages pour tout comprendre à ce que certains préféreraient garder caché sous le soleil d'Orient». Voici donc les généreux amis de la classe politicienne française sous les feux d’un nouveau scandale. Curieux politiciens français, ayant toujours le mot «république» à la bouche – cette République dont ils usurpent le nom chantait le poète Ferrat –, au service d’un état-voyou féodal. Jouet et propriété d’un clan, où l'émir s'appelle Al-Thani. Le Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, s'appelle Al-Thani. Le ministre de l'Intérieur s'appelle Al-Thani …
Luc Michel
 

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