Guerre d’Algérie : le vice-président de l’UMP se rebiffe
La loi du 6 décembre 2012 instituant le 19 mars Journée nationale du souvenir ne fait assurément pas l’unanimité au sein de la classe politique française. Des personnalités de droite, proches de Jean-François Copé farouchement opposé à toute idée de repentance, s’élèvent contre cette loi qu’elles considèrent comme «un affront» pour la république française et une «humiliation» pour tous ceux qui ont mené la guerre d’Algérie. Aujourd’hui, en début d’après-midi, le député-maire UMP Christian Estrosi, bras droit de Jean-François Copé, a vivement dénoncé cette loi à laquelle il refuse de se plier. Il a, à cet effet, réuni les représentants des associations d'anciens combattants et de rapatriés au Centre universitaire méditerranéen de Nice pour annoncer qu'il s'opposera à l'application d'une circulaire préfectorale intimant l’ordre aux maires des Alpes-Maritimes de célébrer le 19 mars comme une journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Dans un courrier daté du 19 février, le préfet de la région a rappelé à tous les maires des Alpes-Maritimes la nécessité de respecter ce texte de loi en organisant une cérémonie au chef-lieu du département ou au monument AFN départemental et de pavoiser les bâtiments publics. Pour Christian Estrosi, il n’en est pas question. «Je ne me plierai pas aux recommandations de cette circulaire et la ville de Nice ne sera pas pavoisée, et advient que pourra», a-t-il affirmé, assurant qu’il était «prêt à supporter toutes les conséquences» que son insoumission pourrait entraîner. La ville de Nice est essentiellement de droite. Ainsi, pour de nombreux observateurs, l’action de Christian Estrosi, également vice-président de l’UMP, est purement électoraliste. Surtout que la loi en question a été votée en décembre dernier sur proposition de la gauche au pouvoir.
Sonia B.
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