La tête dans le sable

Les leaders politiques sont de plus en plus nombreux à sortir des déclarations pour tirer la sonnette d’alarme sur ce qui se tramerait dans le sud du pays, avec ces rassemblements de chômeurs qui risquent, il est vrai, de dégénérer, et dénoncer des «tentatives de déstabilisation», un peu à la manière de l’ancien parti unique, c’est-à-dire sans profondeur et sans conviction. Du FLN à Louisa Hanoune, en passant par les nouveaux députés de l’APN et les organisations dites de masse, tous pressent les pouvoirs publics (l’Etat pompier) à réagir par n’importe quel moyen pour ramener le calme, quitte à faire de fausses promesses, comme ils ont l’art de le faire, ou à faire dans le volontarisme, comme a suggéré la présidente du PT, en appliquant ce qu’elle appelle la «ségrégation positive» au profit des citoyens du Sud. Mais personne n’y a vu l’échec des politiques menées par les gouvernements successifs et celui des représentants à tous les niveaux des institutions locales et nationales, qu’il faudrait appeler à changer. Parce que les mêmes pratiques engendreront fatalement les mêmes désastres. Car c’est d’abord la défaillance de ces ministres, trop occupés à «magouiller», comme l’avoue un apparatchik du FLN (lire l’interview de Si Affif, par ailleurs), et à manœuvrer pour se maintenir au pouvoir en 2014, pendant que la maison brûle, qui aggrave la rupture entre les citoyens et leurs dirigeants. Faut-il, comme mesures d’urgence, congédier le gouvernement Sellal, pour répondre au vœu des protestataires de Ouargla et Laghouat, renvoyer des ministres qui ont failli dans leurs secteurs, ou alors improviser des programmes d’emplois fictifs pour parer au plus pressé ? Que faire ?
R. Mahmoudi
 

Comment (3)

    00213
    11 mars 2013 - 13 h 12 min

    commentaire du 00213
    😉

    commentaire du 00213
    😉

    Anonyme
    11 mars 2013 - 13 h 11 min

    Après lecture des différents
    Après lecture des différents interviews relatifs au récents événements dans le Sud de l’Algérie, il ressurgit un point très POSITIF : L’idée d’une Algérie une et indivisible parmi les protestataires et les protagonistes de ces « révoltes »
    .
    Il est claire que le tourisme n’est pas une solution au vue de la situation sécuritaire et donc de l’image qui s’en dégage pour les touristes (y compris pour les 10 ans à venir)
    .
    Il faut commencer par le dialogue DIRECT avec les représentants, c’est déjà une forme d’apaisement.
    Ensuite il faut identifier les opportunités en se basant sur l’exemple des développements économiques dans les régions arides et désertiques du monde (Sultanat d’Oman, Désert de Californie, Mongolie…)
    Développer des investissements en rapport avec les richesses naturels disponibles sur place en incluant un processus de formation en rapport.(pourquoi pas une sillicon valley de l’énergie solaire?)
    .
    En parallèle il est impératif de limoger les parasites que représentent les responsables LOCAUX des différents services de l’administration étatique. Car nous sommes arriver à un point de non-retour dans la confiance entre les populations et le gouvernement. Et ces gens représentent une entrave au rétablissement de celle-ci.
    .
    Pour terminer, IL EST IMPÉRATIF DE PROGRAMMER TOUT CELA DANS UN DÉLAI COURT (mais réalistes) ET DE COMMUNIQUER AU MAXIMUM SUR LES RÉSULTATS CONCRETS !

    maleh
    11 mars 2013 - 12 h 47 min

    Je n’ai pas la prétention de
    Je n’ai pas la prétention de vouloir proposer une solution miracle au problème que représente le mal-vivre des algériens du sud, je vais plutôt aborder une question beaucoup plus terre à terre : « De quelle couleur est l’algérien? »

    Dans le conscient collectif, il est blanc ou aimerait tellement l’être, je prend ma mère pour exemple :

    Mère, lui dis-je, « J’ai une bonne nouvelle à t’annoncer, je crois que j’ai trouvé la femme de ma vie », sur quoi elle me rétorque « Ah oui, elle est d’où? ». Et là, je lui annonce fièrement « elle est de Hassi Messaoud ». Et là, son visage change et elle s’empresse de demander « Elle est noire? ». Je répond par l’affirmative. Subitement, elle set met le visage entre les deux mains…

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