Les cheminots menacent de paralyser le transport ferroviaire

Le ton est donné dans un communiqué rendu public aujourd’hui. La Fédération nationale des cheminots prévient sur le risque d’une «escalade sociale» au sein de la SNTF, l’unique entreprise de transport ferroviaire du pays. La fédération, affiliée à l’UGTA, veut prendre à témoin la presse nationale sur le «malaise socio-professionnel qui risquerait de générer un arrêt de travail sur l’ensemble du réseau ferroviaire national». Le motif de ce «grand malaise» est «le reniement de l’engagement écrit de la direction générale de la SNTF pris le 1er octobre 2012». Cet engagement «trahi» par la direction de la SNTF, comme l’affirme la Fédération, est relatif au lancement, à compter du 1er janvier 2013, du processus de négociations concernant la revalorisation du régime indemnitaire composé de 15 points dont le principal consistait en le réexamen de l’indice salarial de 2010. Pour le secrétaire général de la fédération, Abdelhamid Derradji, «le paradoxe de cette situation réside dans le fait qu’à la suite de démarches du partenaire social sur le recul de la SNTF sur cette situation, la DG a notifié par écrit, le 21 mars 2013, de manière catégorique son indisponibilité de répondre à ses engagements en invoquant des motifs que les cheminots ne sont pas prêts à créditer». Autrement dit, il considère «fallacieux» les arguments avancés par la DG pour justifier cette volte-face. Irrités, les cheminots accordent à la direction générale un temps pour «reconsidérer sa position». Dans le cas contraire, il y aura «inévitablement», assure le SG de la Fédération, un mouvement de protestation «qui provoquerait la paralysie totale des chemins de fer. C’est à la direction d’assumer l’entière responsabilité de cette situation». Le rail est capital pour le transport de marchandises et du carburant, sans compter les milliers de travailleurs qui empruntent ce mode de transport chaque jour. Une paralysie de plusieurs jours risque de provoquer de fortes perturbations dans tous les secteurs. Le ministère des Transports va-t-il intervenir pour éteindre ce «brasier» et éviter des pertes inutiles ?
F. Amraoui
 

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