Amar Belani à Algeriepatriotique : «Certains cercles veulent tromper le peuple tunisien en ciblant l’Algérie»
La publication par Algeriepatriotique de l'article intitulé «Les porte-voix d'Ennahda s'acharnent contre l'Algérie», a vite fait réagir notre ministère des Affaires étrangères dont le porte-parole, Amar Belani, nous a fait parvenir la déclaration suivante : «Nous notons que certains cercles en Tunisie colportent sur les plateaux de télévision, ainsi que sur certains sites électroniques, des allégations irresponsables et des amalgames inacceptables mettant en cause l'Algérie en relation avec la détérioration de la situation sécuritaire en Tunisie. Nous condamnons de la manière la plus ferme ces allégations scandaleusement mensongères qui participent d’une opération de manipulation et de diversion visant à tromper le peuple tunisien au moment où celui-ci se mobilise pour faire front contre le terrorisme. Fidèle à ses principes de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, l'Algérie réaffirme son attachement constant à consolider ses relations de fraternité et de solidarité avec le peuple tunisien dont elle soutient les efforts pour faire triompher ses aspirations et ses idéaux.» Les médias proches de la troïka au pouvoir, soumise à une très forte pression de manifestations populaires ininterrompues – qui exigent qu’elle laisse la gestion des affaires du pays, dans cette phase de transition difficile, à un gouvernement d’union nationale –, tentent de trouver un bouc-émissaire dans l’Algérie, accusée, à travers ses services de sécurité, d’être derrière le massacre de Chaâmbi, mais aussi les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Pour masquer l’échec de la troïka contre-nature qui gouverne la Tunisie actuellement, ces médias veulent détourner l’attention de l’opinion publique tunisienne vers une cible toute désignée : l’Algérie. Comme si le peuple tunisien qui est sorti dans la rue pour réclamer le départ des islamistes au pouvoir, ne comptait pas et pouvait être manipulé. Or, Ennahda a échoué et les indicateurs de son échec sont dans la situation économique et sociale et maintenant dans la situation sécuritaire. Les islamistes doivent rendre le pouvoir au peuple tunisien pour permettre de résoudre les vrais problèmes de la Tunisie, qui ont été à la base du mouvement populaire qui a chassé Ben Ali.
Kamel Moulfi
Comment (26)