Saïdani en campagne samedi prochain à Alger

Le secrétaire général du FLN se lance dans une contre-offensive pour tenter de freiner les ardeurs des frondeurs de plus en plus nombreux à vouloir sa tête. Pour ce faire, il organisera une rencontre nationale des élus au niveau du complexe olympique Mohamed-Boudiaf le 11 janvier prochain. Saïdani, qui mène tambour battant une campagne pour un 4e mandat, tiendra cette rencontre dans un chapiteau qui aurait été mis à sa disposition par les milliardaires qui l’entourent. Il se serait résigné à accepter cette option, après avoir échoué à obtenir l’autorisation de tenir un meeting populaire à la salle Harcha ou à la Coupole, a-t-on appris d’une source sûre. Plus que jamais contesté, le SG du FLN cherche par tous les moyens à minimiser la crise au sein du parti en faisant comme si de rien n’était. «Cette rencontre est programmée pour donner l’impression de toujours contrôler le parti», souligne un membre du comité central du parti. Dimanche dernier, il a réuni en urgence le bureau politique pour obtenir son appui. D’ailleurs, le communiqué sanctionnant la réunion, qui a été houleuse, a relevé le soutien des membres du BP à «toutes les actions entreprises par le SG et tous les propos qu’il a tenus». Pour les frondeurs, Saïdani fait dans l’agitation dans le but de faire oublier la crise du parti. Selon nos sources, le sujet principal qui sera abordé lors de cette rencontre avec les élus est la fameuse demande du FLN pour la révision de la Constitution avant la présidentielle d’avril prochain. Une demande qui n’a pas manqué de susciter de l’étonnement y compris dans son propre camp, en ce sens qu’elle intervient à la veille d’une grande élection et qu’il n’y a pas suffisamment de temps pour la faire dans la sérénité. Les frondeurs, à leur tête Abderrahmane Belayat, ex-coordinateur du BP, ont vertement critiqué ses propos faits au nom du FLN. Des déclarations jugées «irresponsables» par les redresseurs, car elles ne cadrent pas avec la ligne historique du parti. «Amar Saïdani veut faire croire à la base militante qu’il est chargé par le président Bouteflika de lui préparer le terrain pour un 4e mandat. Il le dit à son entourage immédiat. Et toute sa stratégie pour s’emparer progressivement des leviers du pouvoir au sein du FLN est basée sur son soutien acharné et zélé pour le chef de l’Etat», fait remarquer un fin observateur du parti. Les frondeurs, dont plus de 200 membres du comité central, semblent avoir compris ce «jeu» et s’activent pour la tenue durant le mois courant d’une nouvelle session du CC afin de destituer Saïdani et d’élire «un secrétaire général légitime».
Hani Abdi
 

Commentaires

    mellah hocine
    8 janvier 2014 - 19 h 13 min

    Mr SAIDANI, un bref retour en
    Mr SAIDANI, un bref retour en arrière:
    Dès la disparition de Houari Boumediene, et malgré l’adoption de la Charte nationale de 1976, les luttes fratricides au sein du FLN ressurgissent, ce qui implique l’intervention et l’arbitrage décisif de l’armée entre les différentes tendances et leurs représentants (Yahiaoui le « conservateur »- Bouteflika le « libéral »).
    Quatre jours après la mort de Houari Boumediene, le commandement militaire se réunit puis, fin janvier 1979, après moult tractations, le FLN tient son congrès, qu’il n’avait plus tenu depuis 1964. Dès lors, exit le Conseil de la Révolution et place à un Bureau politique du FLN.
    Le congrès, déjouant tous les pronostics, renvoie dos à dos les deux tendances et désigne le colonel Chadli Bendjedid comme candidat unique du FLN à l’élection présidentielle, qu’il remporte avec un score très large. Le Président de la République devient, statutairement, président du FLN.

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