Ghardaïa : les élèves privés d’école depuis une semaine

Les graves affrontements qui secouent la vallée du M’zab hypothèquent lourdement la scolarité de milliers d’enfants. Bien qu’ouvertes, les écoles sont vides depuis une semaine. Craignant de nouveaux débordements, les parents préfèrent garder leurs enfants à la maison. Et ce n’est pas uniquement dans la commune de Ghardaïa que les enfants sont privés d’école. Les élèves de trois autres communes (Bounoura, El-Atteuf et Daya Ben Dahoua) sont dans la même situation d’interruption de scolarité qui aura des conséquences sur l’avenir de ces élèves. Les parents d’élèves espèrent le retour de la sécurité d’ici dimanche pour pouvoir envoyer à nouveau leurs enfants à l’école. Sur le terrain, le calme semble revenir depuis mercredi. Le renforcement du dispositif sécuritaire semble dissuader les manifestants. La prière de vendredi s’est déroulée dans le calme. Selon une source locale, des imams représentant les deux confessions (ibadite et malékite) se seraient rencontrés jusqu’après l’accomplissement de ce devoir religieux et auraient ainsi appelé à l’apaisement et à la paix entre les populations de Ghardaïa. L’enterrement de la deuxième victime des derniers affrontements s’est également déroulé dans le calme mais surtout sous haute sécurité. La ville de Ghardaïa peine cependant à retrouver son rythme normal. Beaucoup de commerces restent fermés et peu de gens circulent dans cette ville encerclée par les forces combinées de la police et de la gendarmerie. Les appels au calme et à la réouverture des commerces se ont multipliés ces derniers jours. En vain. Les craintes de nouveaux heurts persistent. Et les représentants des deux communautés attendent une réponse sérieuse du gouvernement à leurs doléances afin de résoudre ce conflit qui empoisonne depuis plusieurs semaines la vie à la population de Ghardaïa.
Sonia B.
 

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