Préoccupations politiciennes

Par Kamel Moulfi – La télévision publique, qui n’est plus l’Unique depuis l’apparition «spontanée» de concurrentes qui ont déjà les faveurs des Algériens, laisse deviner, dans l’opacité ambiante, les rares signes émanant du sommet de l’Etat face à l’échéance de l’élection présidentielle qui se rapproche inexorablement. Le Premier ministre, même s’il s’en défend, profite de ses tournées sur le terrain pour développer un véritable discours électoral en faveur de la «continuité» présentée comme la seule condition à la stabilité du pays ; en face, Amar Saïdani poursuit obstinément son forcing médiatique autour du président sortant, qu’il pousse vers un quatrième mandat. Il va jusqu’à prétendre, comme s’il était son porte-parole, que Bouteflika est dans la course, alors que pour le chef de l’UGTA, Sidi-Saïd, implicitement, rien n’est encore clair de ce côté. Il y a comme deux campagnes électorales en une : la première pour l’annonce de la candidature de Bouteflika, et la seconde pour le candidat du pouvoir, supposé être le Président, mais il n’est pas exclu encore que, finalement, ce soit Sellal. Dans la société, en dehors des microcosmes où l’on parle de politique nationale souvent pour passer le temps en l’absence d’éléments d’analyse sérieux, le contexte est réfractaire aux préoccupations politiciennes pré-électorales, créées à partir d’artifices médiatiques. Au plan social, les enseignants n’ont pas été déboussolés par le suspense entretenu sur les élections présidentielles ; leurs syndicats reviennent à la grève dès dimanche et rien n’indique que le ministère de tutelle réussira à les en dissuader. Mais l’indice le plus probant vient de Ghardaïa où les heurts entre jeunes ne s’arrêtent pas. Le flou qui continue d’entourer leurs causes réelles ne permet pas de prévoir la fin des hostilités entre les deux communautés.
K. M.

Comment (5)

    elkhayam
    24 janvier 2014 - 17 h 01 min

    Comment l’État peut il
    Comment l’État peut il laisser ces imams de pacotille frustrés inoculer leurs obscurantismes leur ignorance aux algériens.Un seul de ces imams serait un terrain riche à une étude pour Freud s’il vivait encore.

    boumi
    24 janvier 2014 - 15 h 10 min

    Quand l’opposition est sans
    Quand l’opposition est sans projet, sans voix, sans envergure, elle est autant moribonde que celui à qui elle proclame s’opposer! et oui, un homme malade dans notre pays arrive à faire taire une opposition de plusieurs chefs de parti en bonne santé! désolant! et que dire du « poids lourds » qui c’est présenté dimanche dernier! on n’a pas entendu un mot de lui depuis sa déclaration de candidature! enfin @ MARTEAU-PIQUEUR: les salafistes déconseillent aussi le football( j’emploie le therme « déconseille » plutot que « interdire » car j’estime que nous avons encore la liberté de faire ce que nous désirons sans qu’on nous impose des choses! notre problème à nous, algérien, c’est que nous n’osons pas car nous avons « peur » de ce que va dire le voisin ») car pour eux c’est une perte de temps, une idolâtrie aux joueurs et des tenues vestimentaires non-adéquate! ce qui n’empêchent pas notre peuple d’être derrière les verts et à chaque match le stade est plein! le problème est que dans les mœurs, le sport féminin n’est pas suivi comme celui des hommes, même en europe à part l’athlétisme et le tennis mais les sports collectifs féminin n’attirent pas foule.Si nous voulons répliquer à ces takfiris, ex FIS et leurs accolytes actuels et leurs idéologies néfaste pour notre pays, attaquons les sur les fondements de leurs poisons non sur des faux-débats!

    M'hend ouchen
    24 janvier 2014 - 13 h 50 min

    Décidément,rien ne va plus
    Décidément,rien ne va plus dans ce bled,quand des nations se font la course au développement(dans tous ses états,par contre de ce côté-ci du monde des ignorants,on continue à faire l’éloge du sbirisme,de la cupidité,de la bassesse, du zaimisme aveugle et con,rallumer des torches un peu partout à travers les contrées de cette Algérie meurtrie,une presse chiffon,des télés miroirs à la belle au cul grand ouvert comme le tunnel de oued ouchaih pour ne pas dire, oufaih, honte à vous tous qui travaillent à la vente aux émirs du golfe de ce pays, à la prédation, vous me donnez le tournis…..ces elections, c’est juste une mise en scene de marionnettes,alors jouez là comme tous seuls.

    Anonymekader ami de tous
    24 janvier 2014 - 10 h 46 min

    Il y a un vieux dicton bien
    Il y a un vieux dicton bien de chez nous qui dit: essoug yechoukrou eli rabeh fih, c’est-à-dire, « ne fait l’éloge du souk que celui qui en profite le plus », ainsi nul ne peut et ne doit voir dans les discours des défenseurs de la continuité au détriment de la rupture et du changement, que des tentatives désespérées de la part de ceux qui sous couvert de la stabilité veulent imposer au peuple le choix de la médiocrité sous toutes ses formes, et de l’opportunisme sans foi ni lois. Aussi je trouve qu’il est grand temps de leur dire haut et fort D E G A G E, car l’ALGERIE de demain n’est pas et ne sera jamais la vôtre.

    MARTEAU -PIQUEUR
    24 janvier 2014 - 10 h 40 min

    Je partage votre approche
    Je partage votre approche TOTALEMENT opposée aux VOCIFERATIONS des sites concurrents dont celui appartenant à 1 membre du cercle Présidentiel ! Concernant GHARDAÏA mon analyse tirée du vécu des GHARDAOUIS se résume à l’IMPLICATION corps et âmes des salafistes locaux semeurs de FITNA entre IBADITES et MALEKITES . Ces mêmes salafistes dont les meneurs sont ceux qui n’avaient pas gobé le courage de la population du M4ZAB qui avait CHASSE les 2 trublions ABBAS MADANI et Ali BELHADJ venus faire leur « campagne » électorale à l’époque sinistre du FIS (Hachakoum !). Ces salafistes qui se manifestent en ce moment même à ALGER ou se déroule le champ.d’AFRIQUE de HAND BALL ! Et OUI ! les mosquées avoisinantes ORDONNENT aux jeunes de ne pas assister aux matches opposant les DAMES , car elles sont des « MOUTABARIDJETTES  » , d’ou le peu de spectateurs présents dans la salle !

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