Sofiane Djilali accuse Ghoul, Saïdani et Benyounès de mensonge et de manipulation

Le président de Jil Jadid et candidat aux élections présidentielles d’avril 2014, Sofiane Djilali, s’est plaint au président de la Commission nationale de supervision de l’élections présidentielle du 17 avril, des «dépassements graves opérés par des ministres en poste, précise-t-il, relayés par la télévision publique et une chaîne privée, qui se sont transformées en porte-voix de ceux-ci pour influencer le cours des élections présidentielles d’avril 2014», affirme le candidat dans une lettre qu’il lui a adressée ce dimanche 2 février et dont nous avons reçu une copie. Sofiane Djilali pointe du doigt Amar Ghoul qui, selon lui, «a bénéficié de sept minutes de temps de parole en plein journal télévisé du 19h en langue française et du 20h en langue nationale, pour faire la promotion de la candidature du président de la République en utilisant le mensonge, annonçant que l’opération de collecte de signatures pour M. Bouteflika aurait été entamée». Une information démentie ce dimanche par le ministre de l’Intérieur, «démontrant ainsi le grave dérapage de M. Ghoul et de l’instrumentalisation du Président par son entourage», affirme Sofiane Djilali qui accuse nommément Amar Saïdani, Amar Ghoul, Amara Benyounès et d’autres ministres de «porter atteinte au processus pré-électoral, démontrant ainsi à l’opinion publique que le trafic officiel a d’ores et déjà démarré». Le leader de Jil Jadid estime que «ces agissements ont pour but évident de préparer l’opinion publique par un matraquage systématique et un chantage malsain, à l’imposition par la force aux Algériens d’un 4e mandat pour le Président, lui-même pourtant silencieux sur la suite des événements». Il demande au président de la commission de supervision des élections d’assumer sa responsabilité «sans faux fuyants ni complaisance auxquels nous ont malheureusement habitués les fonctionnaires désignés».
R. Mahmoudi