Belayat : «Nous vaincrons Saïdani tôt ou tard»

Abderrahmane Belayat a farouchement dénoncé les propos d’Amar Saïdani sur le DRS qu’il qualifie de «graves» et «dangereux». Lors d’une conférence de presse animée aujourd’hui sur les hauteurs d’Alger, l’ex-coordinateur national du bureau politique et chef de file des opposants à Saïdani n’a pas lésiné sur les mots pour charger le patron du FLN dont il rappelle le coup de force par lequel il est arrivé. S’exprimant devant des membres du Comité central, des élus, des députés et des militants, Belayat met en avant la «dérive» du SG du FLN qui met, selon lui, en péril le pays. Piqué au vif par les dernières accusations portées par Saïdani à son encontre, Belayat assure n’avoir jamais travaillé sous les ordres. Il estime que si Saïdani agit de la sorte, c’est pour terroriser les militants et faire croire qu’il est le «tout-puissant» au FLN, et «plus personne n’aura droit à la parole». Pour le chef de file des frondeurs, Amar Saïdani n’a pas le droit de s’attaquer à des institutions de l’armée, ni à engager le FLN dans un combat douteux qui n’est assurément pas le sien. Les propos incendiaires de Saïdani sur le DRS et son chef, le général de corps d’armée, Mohamed Médiène «n’engagent que celui qui les a tenus», assure Belayat dont le groupe se démarque totalement du chef contesté du FLN. Abderrahmane Belayat assure que la bataille pour sa destitution se poursuit. «Nous avons réuni le quorum, même plus que le quorum. On est actuellement aux trois quarts. Nous sommes légalistes. Nous dépendons donc de l’autorisation du ministère de l’Intérieur pour se réunir dans un hôtel à Alger. Nous n’abandonnerons pas le combat pour la sauvegarde du FLN, nous ne laisserons pas ce parti entre les mains d’aventuriers et de manœuvriers qui obéissent à des forces occultes et qui portent atteinte à la sûreté de l’Etat», a-t-il fulminé, précisant que Saïdani est allé plus que loin dans une dérive aux conséquences graves pour le FLN. Belayat ne donne cependant pas de date pour la réunion du CC. Il se contente de dire qu’elle se tiendra bientôt. «Nous vaincrons tôt ou tard», conclut-il.
Sonia B.
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.