Une étude du centre canadien CGR révèle une conspiration israélo-saoudienne contre la Syrie

Dans une étude intitulée «Les priorités d’Israël et de l’Arabie Saoudite en Syrie : les opérations militaires secrètes et la stratégie de libanisation», le Centre de recherches sur la mondialisation (The Center of Global Research on Globalization, CGR), qui siège à Montréal, au Canada, revient sur le partenariat stratégique qui existe entre les wahhabites et les sionistes, alliés dans la guerre faite à la Syrie dans le but de détruire ce pays. L’auteur de l’étude, Phil Graves, montre comment cette alliance a facilité à l’administration américaine la tâche pour continuer à armer secrètement les groupes terroristes, tout en sachant qu’ils sont dominés par les islamistes qui poursuivent des objectifs confessionnels. En public, par contre, les Etats-Unis feignent de suivre la voie des négociations pour mettre fin à la guerre en Syrie. «L’administration d’Obama a utilisé la politique du bâton et de la carotte pour faire pression sur le gouvernement syrien, mais les dernières négociations de Genève 2 ont démontré l’échec de cette stratégie américaine contre celle suivie par le pouvoir syrien et ses alliés. Depuis, il est question d’une nouvelle cargaison d’armements pour les miliciens en Syrie avec l’annonce de l’Armée syrienne d’entrer dans le Qalamoune pour y investir Yabroud, le bastion des groupes armés et la zone de connexion stratégique avec le Liban», explique Graves. L’étude confirme qu’Israël veut la destruction de la Syrie et est satisfait de la guerre qui est menée contre le gouvernement syrien. Phil Graves en donne pour preuve le soutien apporté aux terroristes blessés qui ont été soignés en Israël, par centaines, et qui repartent ensuite combattre en Syrie après avoir reçu de grosses sommes d’argent. L’étude met également en évidence le rôle de l’Arabie Saoudite qui exerce une grande influence sur les groupes armés islamistes et qui fait tout, en collaboration avec les autres monarchies du Golfe et avec les moyens financiers énormes dont ces pays disposent, pour attiser les sentiments confessionnels et dépouiller le conflit en Syrie de son contenu politique. Le CGR ne croit pas aux allégations saoudiennes selon lesquelles l’Arabie Saoudite se serait démarquée des groupes terroristes islamistes. C’est plutôt le contraire qui est vrai, souligne Global Research : pour les dirigeants saoudiens, Al-Qaïda et les autres groupuscules islamistes sont considérés comme «des agents dans les autres pays pour contrer toute menace qui pourrait la guetter et pour exécuter les opérations secrètes saoudiennes». On comprend pourquoi l’Arabie Saoudite, en alliance avec Israël, s’acharne à entraîner les Etats-Unis à armer plus ouvertement les groupes terroristes en Syrie et à faire durer cette guerre. Sous sa pression, l'administration Obama envisage de faire parvenir des équipements militaires, dont des armes portatives antiaériennes, à ces groupes. A propos d'opérations secrètes, on sait que la CIA n’a jamais interrompu le soutien en armes et en formation, qu’elle apporte aux «rebelles».
Kamel Moulfi

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