Le ministère de l’Education nationale cède devant les syndicats

Le ministère de l’Education nationale semble avoir cédé devant les protestations et les menaces des syndicats du secteur après la décision prise par la tutelle d’appliquer des ponctions salariales sur les traitements des travailleurs grévistes. C’est sans aucun doute le dernier communiqué du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) qui avait appelé samedi ses adhérents à ne pas assurer les cours de rattrapage qui a fait bouger les choses. La tutelle a ainsi pondu, le jour même, une instruction adressée aux directions de l’éducation allant dans le sens du report de l’application de la mesure liée aux ponctions salariales. Le département demande, de façon laconique, à ses représentations locales de «reporter l’exécution des procédures énoncées dans la circulaire 104 à une date ultérieure», qui fait référence aux ponctions à mettre en exécution à l’encontre des enseignants grévistes. Le département de l’éducation joue donc la carte de l’apaisement pour tenter de désamorcer une crise qui ne cesse de secouer le secteur. Et c’est visiblement l’absence d’un accord entre les deux parties, syndicats et tutelle, sur cette question qui a contraint cette dernière à geler sa décision sur les ponctions salariales. Le Snapest avait jugé samedi cette décision «contraire à la réglementation en vigueur», indiquant qu’elle était perçue par ses membres comme une mesure de «représailles, de provocation et une atteinte aux droits des grévistes». Le syndicat, qui venait de se renforcer avec une représentation élargie aux cycles moyen et primaire, considérait d’ailleurs comme «un paradoxe» le fait de recourir aux ponctions sur les salaires et exiger, dans le même temps, des enseignants de rattraper les cours perdus, selon un plan spécifique à chaque établissement. Amine Sadek

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