Le caricaturiste Djamel Ghanem relaxé

Le caricaturiste Djamel Ghanem a obtenu la relaxe dans l’affaire d’une plainte déposée contre lui pour un dessin brocardant le président Bouteflika. Le jugement prononcé ce matin par le tribunal correctionnel d'Oran a été accueilli avec soulagement par le mis en cause et sa famille. «Ce n'est que justice rendue après toutes les irrégularités qu’il y a eu dans ce dossier. Je suis très content», a déclaré son avocat. Le parquet a requis 18 mois de prison ferme et une amende de 30 000 DA. La plainte contre Djamel Ghanem a été déposée en février par son propre employeur, La voix de l’Oranie, pour un dessin sur le président Bouteflika, jugé offensant. Ce dessin, qui devait paraître dans l'édition du 30 septembre 2013, n’a jamais été publié. Ce qui a créé une situation inédite, car le caricaturiste est poursuivi pour un délit qui n’a pas été commis. Le caricaturiste avait exprimé une opinion par rapport à la question du quatrième mandat du chef de l'Etat, impotent. Son affaire a fait le tour de l’Algérie et a eu des répercussions sur le plan international, surtout qu'elle est intervenue en plein débat sur la faisabilité et les dangers d'un 4e mandat. Outre les médias, plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme ont condamné cette atteinte à la liberté d’expression. Djamel Ghanem a non seulement été traduit devant un tribunal, mais il a également été licencié par son employeur et se retrouve sans travail depuis cette date. Aujourd’hui qu’on lui a rendu justice, il va faire valoir ses droits auprès de son employeur qui s’est rendu coupable d’un licenciement abusif.
Sonia B.

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