Poutine : «Nous riposterons aux attaques contre la Russie»

«Nous riposterons aux menaces de l’Occident et à toute tentative d’ingérence dans les affaires intérieures de la Russie», a déclaré Vladimir Poutine à l’adresse des Etats-Unis et des pays de l’Union européenne dans un discours prononcé aujourd’hui au Kremlin, à Moscou, devant les députés de la Douma (Chambre basse du Parlement russe), les membres du Conseil de la Fédération (Chambre haute du Parlement russe), les chefs de régions et les représentants de la société civile, à l'occasion de la demande d'adhésion de la République de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Russie. Les propos de Poutine traduisent la nouvelle réalité dans le monde qui est marquée par le retour de la Russie en tant que grande puissance et acteur majeur sur la scène internationale. Le dirigeant russe n’exprime aucune agressivité à l’égard des Occidentaux. «Nous ne sommes pas contre une coopération avec l'OTAN, au contraire. Mais nous sommes opposés à ce que l'Alliance, qui reste une organisation militaire, agisse en maître près de notre palissade, de notre maison ou dans nos territoires historiques. Je ne peux même pas imaginer qu'un jour on aille à Sébastopol rendre visite aux marins de l'OTAN», a-t-il expliqué. Il souligne les liens historiques avec l’Ukraine : «Nous voulons l'amitié avec l'Ukraine. Nous voulons que l'Ukraine soit un Etat fort, souverain, indépendant.» Et il ajoute : «Des millions de Russes et de russophones habitent et habiteront en Ukraine, et la Russie défendra toujours leurs intérêts par des moyens politiques, diplomatiques et juridiques.» Il rappelle que les actes de déstabilisation menés contre l'Ukraine visaient également la Russie et l'intégration eurasiatique. Poutine a répondu aux mensonges véhiculés par certains médias occidentaux qui, notons-le, ont confirmé leur fonction de véritables auxiliaires de l’OTAN. Il fait remarquer la contradiction criarde dans le cas du Kosovo où l'Occident a reconnu le droit à l'indépendance par rapport à la Serbie, alors qu’il refuse ce même droit à la Crimée qui souhaite se rattacher à la Russie. Quant à ceux qui accusent Moscou d'intervention en Crimée et d'agression, Poutine trouve que c’est surprenant : «Une intervention opérée sans coups de feu et victimes humaines n'a jamais eu lieu dans l'histoire.» Le discours de Poutine du 18 mars 2014 fera date, sans aucun doute.
R. I.
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.