Les cheminots et les travailleurs du métro d’Alger poursuivent la grève

Alors que les cheminots poursuivent pour la troisième journée consécutive leur mouvement de grève nationale, les travailleurs du métro d’Alger ont enclenché à leur tour un débrayage surprise aujourd’hui mercredi. Des actions de protestation liées principalement à des revendications salariales, engendrant une paralysie quasi totale des rames et une grosse perturbation sur les réseaux de transport par rail fréquentés par des milliers de passagers par jour. Les cheminots qui paralysent le trafic ferroviaire à l'échelle nationale ont engagé un véritable bras de fer avec la direction de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) et entendent faire aboutir leurs revendications. Ce sont 12 000 travailleurs qui exigent le payement d’un arriéré de salaires de 36 mois, représentant le montant d’une revalorisation salariale décidée en 2010 et dont six mois seulement ont été versés par la direction suite à une précédente action de protestation en 2011. Face aux revendications présentées par le syndicat, la direction de l’entreprise met en avant son incapacité à répondre favorablement aux exigences salariales de ses agents du fait d’un manque de moyens financiers. Les négociations entamées lundi se poursuivent jusqu’à présent entre les représentants des travailleurs et la direction de la SNTF afin de tenter de trouver une issue favorable mais le syndicat a d’ores et déjà décidé de radicaliser son mouvement pour tenter d’arracher un engagement ferme par écrit et un délai d’application ne dépassant pas quatre semaines. Selon un communiqué rendu public aujourd‘hui, les sections syndicales des travailleurs informent qu’elles ont transmis une plate-forme de revendications à la direction de la SNTF en vue d’un engagement pour «le payement des 36 mois de salaires et la fixation d’une date pour les négociations sur les modalités de leur versement avant le 27 avril 2014». Si cette revendication n’est pas satisfaite et dûment consignée par écrit par la direction, les travailleurs refuseront de reprendre le travail. Pour leur part, les travailleurs de la RATP-El Djazaïr, encadrés par leurs représentants syndicaux, ont arrêté, dès 9h, le travail sur la ligne du métro d’Alger pour exiger des négociations avec leur employeur autour de questions salariales dont notamment l’allocation de primes. Dans un communiqué rendu public ce matin, la direction du métro d'Alger a confirmé les perturbations du trafic attendues sur la ligne tout en annonçant un service minimum, avec un train circulant toutes les dix minutes de 8h à 20h ainsi qu’un remplacement par bus le long de la ligne du métro.
Meriem Sassi
 

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