Le porte-parole des AE : «Kerry parlera aussi politique et commerce»

La visite du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, en Algérie ne s’articulera pas uniquement autour des questions sécuritaires, mais elle s’intéressera aussi à la coopération économique, commerciale et politique, a indiqué ce mercredi à Alger le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif. «Il n’y a aucune raison pour confiner la relation bilatérale entre l’Algérie et les Etats-Unis d’Amérique à un seul aspect, à savoir la question sécuritaire», a-t-il précisé. «Il est vrai que cette question est axiale et occupera une bonne place lors des entretiens entre MM. Kerry et Lamamra et les membres des délégations, mais il ne s’agit pas de l’unique question inscrite à l’ordre du jour de la visite», a souligné M. Benali Chérif sur les ondes de la chaîne III de la Radio algérienne. Il a tenu à préciser qu’«il ne faut pas réduire la visite de M. Kerry à la question sécuritaire», relevant que la deuxième session du dialogue stratégique institué entre l’Algérie et les Etats-Unis se tiendra à l’occasion de cette visite, qui aura lieu mercredi et jeudi, et sera co-présidée par les chefs de la diplomatie des deux pays, avec une multitude de questions inscrites à l’ordre du jour. A ce propos, M. Benali Chérif a expliqué que des groupes de travail seront mis en place et discuteront des différentes thématiques de coopération. Il s’agira, selon lui, d’un groupe de travail sur les questions politiques, un groupe sur la coopération sécuritaire et un autre groupe sur la coopération économique et commerciale. Interrogé si la question du Sahara Occidental sera aussi au menu des discussions, M. Benali a indiqué que «les Etats-Unis représentent un acteur majeur dans cette problématique», rappelant, «tout l’intérêt» qu’accorde l’administration du président américain Barack Obama à cette question et l’«engagement personnel» de M. Kerry en faveur de la solution préconisée par l’ONU. «Nous allons bien entendu examiner les voies et moyens à même de nous permettre d’aller un peu plus vite sur la voie de recherche d’une solution définitive et juste à ce conflit qui a trop duré», a-t-il souligné. Concernant l’investissement américain en Algérie qui est axé, notamment, sur le domaine des hydrocarbures, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a précisé que «la finalité recherchée à travers le dialogue stratégique algéro-américain c’est d’explorer les opportunités pour élargir les investissements et la coopération à d’autres domaines tels que les travaux publics, la biotechnologie et les technologies de l’information et de la communication». Revenant à la situation géopolitique au Sahel qui est marquée par une instabilité sécuritaire, M. Benali Chérif a rappelé les efforts menés par l’Algérie pour aboutir à une solution définitive aux conflits que connaissent certains pays de la région et même voisins, sans s’immiscer dans leurs affaires internes, en optant pour le dialogue et la concertation. «L’Algérie est le premier pays à avoir tiré la sonnette d’alarme. Nous essayons d’arranger les choses, peser de tout notre poids dans le cadre des formats de coopération, de dialogue et de concertation avec les Américains, comme avec d’autres partenaires européens. Il a indiqué que «l’Algérie fait un travail en profondeur assez conséquent. C’est un pays axial dans la région. Nous œuvrons pour être des exportateurs de stabilité car notre stabilité est le meilleur garant de toute la région maghrébine, sahélo-saharienne et même méditerranéenne», soulignant le «travail colossal» de l’Algérie en direction des pays du Sahel. Relevant que l’Algérie n’est pas à l’abri des menaces terroristes car le pays est «entouré de points de tension qui peuvent dégénérer à tout moment», M. Benali Chérif a, toutefois, mis en exergue «l’investissement humain et militaire de l’armée algérienne et sa vigilance pour assurer la protection et la sécurité».
R. N.

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