3, 7, 15, 40 ou 100 ?

Mouloud Hamrouche nous a dit, il y a quelques jours, que la solution de la grave crise multidimensionnelle que connaît notre pays actuellement repose sur les dos voûtés de trois vénérables responsables, qu'il a nommés et audacieusement comparés aux 3 B historiques, en prenant le risque de s'attirer l'ire des uns et des autres pour sa générosité tactique. Le général Hocine Benhadid nous dit que tous les malheurs actuels de l'Algérie proviennent de sept personnes, «sept dictateurs» qu'il n'a pas nommés. Ces derniers prennent en otage le pays et le Président, qui est dans l'incapacité physique, mentale et morale d'assumer ses fonctions et qu'ils veulent imposer au peuple algérien par la force et la fraude massive, le 17 avril 2014, afin de ne pas rendre compte de la gouvernance désastreuse de notre pays depuis 1999, dont ils sont les premiers responsables. En 1999, Abdelaziz Bouteflika, fraichement élu président de la République dans les conditions scandaleuses que l'on sait, nous a dit que «15 généraux tiennent l'économie algérienne» et avait demandé au peuple algérien de l'aider à en débarrasser le pays. Non seulement, il ne l'a pas fait, mais, entre 1999 et 2014, il a multiplié par 5 ou 6 le nombre des généraux au sein de l'ANP. Lors de leurs nombreux sit-in, manifestations, grèves, protestas, les manifestants, jeunes et moins jeunes, ont dénoncé régulièrement les 40 voleurs, qui pillent et bradent l'économie algérienne sous la djellaba d'Ali Baba, que seul son maintien sur le koursi obsède et préoccupe. Enfin, les experts étrangers, qui sont bien informés de l'évolution de l'économie algérienne, affirment catégoriquement que 100 familles de milliardaires algériens, en dinars et en devises, détiennent entre leurs mains l'économie algérienne. Non pas en tant qu'industriels créateurs de richesses et d'emplois, mais en leur qualité de spéculateurs et d'importateurs de produits finis de l'étranger, nullement préoccupés par la mise en place d'une économie de substitution à ces importations massives, pour couvrir 99% des besoins de la population algérienne qui approche aujourd'hui les 40 millions. Personnellement, je crois que la vérité réside dans la combinaison de ces cinq chiffres et non pas dans un seul d'entre eux.
Rabah Toubal
 

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