Le Maroc va légaliser la culture du kif : grave menace sur l’Algérie

La légalisation de la culture du cannabis est de plus en plus plébiscitée par la classe politique du royaume qui voudrait profiter ouvertement de la manne que représente cette activité. La presse marocaine se fait l’écho, ces jours-ci, d’initiatives visant à débattre ouvertement de la question de la légalisation du cannabis, pour tenter de concrétiser la démarche prônée depuis quelques années par des partis politiques et encouragée par le pouvoir marocain. Une série de rencontres régionales regroupant des milliers de cultivateurs de cannabis seront initiées dès le 5 avril prochain, à travers le royaume, par des partis politiques afin de préparer le terrain à l’élaboration d’une proposition de loi pour légaliser dit-on au Maroc «les usages thérapeutiques et industriels du cannabis». La loi sur le cannabis permettrait au Makhzen d’encadrer officiellement la culture de ce poison, sa transformation et sa vente, et de tirer profit des retombées financières de cette culture très répandue, notamment au nord du pays, à travers l’impôt. Il faut savoir que le Maroc est classé, pour la treizième année consécutive, premier producteur de cannabis dans le monde, selon un rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) publié le 4 mars 2014. L’Organisation mondiale des douanes révèle que 65% du cannabis saisi dans le monde provient du Maroc. En Algérie, les saisies de drogue effectuées par les différents corps de sécurité ne cessent d’augmenter. En 2013, elles ont avoisiné les 200 tonnes, dont 63,4 tonnes ont été réalisées par les services des Douanes selon un bilan rendu public au mois de mars. Les Douanes relèvent que l’examen des chiffres de ces dernières années fait ressortir une hausse considérable des quantités de stupéfiants saisis notamment à la frontière ouest.
Meriem Sassi
 

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