Benflis : «Sonatrach était un modèle d’intégrité durant les années 70»

Les habitants de Batna sont venus en masse, aujourd’hui samedi, assister au meeting d’Ali Benflis, candidat indépendant à l’élection présidentielle du 17 avril et natif de cette même ville. Devant une foule qui se comptait par milliers, Benflis a insisté sur le fait que son projet de renouveau national a pour but de rassembler tous les Algériens. «L’Algérie a besoin de tous ses enfants pour relever tous les défis qui se présentent à elle», a-t-il souligné. S’agissant du dossier de la corruption, le candidat Benflis a évoqué le passé glorieux de l’entreprise pétrolière nationale Sonatrach et la réputation dont elle jouissait au sein de la communauté internationale. Il a rappelé que durant les années 70, la communauté internationale avait pris comme référence ce qui était appelé à l’époque «le modèle Sonatrach» afin de préparer sa convention pour la lutte contre la corruption. «En effet, durant cette période, Sonatrach avait réussi à imposer, dans les contrats qu’elle signait avec ses partenaires étrangers, une clause qui les obligeait à lui remettre leur bilan pour qu’elle puisse s’assurer par elle-même qu’il n’y a pas eu de corruption dans leurs contrats passés», s’est-il enorgueilli, en s’interrogeant : «Comment se fait-il qu’un pays qui servait de référence soit devenu un synonyme de gabegie et de corruption ?» Il a, par ailleurs, rendu un vibrant hommage à l’ancien président Zeroual qui est, selon lui, l’homme qui a ouvert «l’alternance» dans le pays. Benflis est revenu sur les points phares de son programme en concluant : «Je suis le fils de l’Algérie. Je suis venu soumettre au peuple algérien un programme qui fera entrer ce pays dans l’ère de la démocratie, de la liberté et du progrès».
De Biskra où il a animé un meeting ce matin, Benflis a axé son intervention sur l’agriculture en s’engageant à «revoir» les dispositifs de soutien et d’aide au fellah pour les rendre plus efficients et plus simples. Il a insisté sur la diversification de l’économie qui passe, selon lui, inévitablement, par le développement du secteur agricole, promettant, notamment, de «lever les obstacles» qui entravent l’exportation et la commercialisation de la datte algérienne. Il s’est engagé, une fois élu, à créer un «ministère du domaine» qui se chargera de régulariser la situation juridique de la propriété foncière. S’adressant aux hommes de culture et de science, et aux artistes, il a promis de rendre à chacun «la place» qui lui est due, en les qualifiant de «mémoire et de témoins de la nation».
Mohamed El-Ghazi
 

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