Répliques du séisme électoral : échanges d’accusations à la CNISEP

La Commission nationale indépendante de surveillance de l’élection présidentielle (CNISEP) a vigoureusement démenti les propos de son vice-président, concernant la fraude qui aurait été «dûment constatée lors du scrutin présidentiel du 17 avril 2014». Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la CNISEP rejette les déclarations faites au quotidien El-Khabar par Okba Sid-Ahmed, le représentant de l’ex-candidat à la présidentielle Moussa Touati, selon lesquelles «il y a eu fraude massive durant les élections» et que «les chiffres annoncés ont été exagérément gonflés». Le vice-président était allé plus loin en promettant «des surprises lors de la publication du rapport final de la commission le 5 mai prochain». Le représentant de Moussa Touati avait souligné en outre que «ces propos sont partagés par d’autres représentants de candidats au sein de la commission, en l’occurrence les représentants d’Ali Benflis et d’Ali Fawzi Rebaïne». Invoquant les articles 14 et 17 de son règlement intérieur, la commission dément catégoriquement, pour sa part, ce qu’elle qualifie de «mensonges et allégations infondées» sur le déroulement du scrutin, ajoutant qu’«aucun membre de la commission n’a mandaté le représentant de Moussa Touati pour parler en son nom». La CNISEP condamne ce qu’elle qualifie de «manœuvres politiques» et précise qu’elle est «dans l’attente des rapports que doivent lui faire parvenir les commissions habilitées au sein des wilayas et des communes, et ce, respectivement les 27 avril et 4 mai prochains afin qu’elle établisse son rapport final sur le déroulement des élections du 17 avril 2014, pour le remettre au président de la République». La CNISEP estime que «les fausses déclarations émanant d’un de ses membres n’engagent que sa personne», soulignant que «le seul habilité à parler en son nom est le président de la commission». Elle avertit enfin qu’elle pourrait être amenée à prendre «des mesures disciplinaires conformément à l’article 57 de son règlement intérieur, pouvant aller jusqu’à la radiation» du membre de la commission représentant Moussa Touati, s’«il persistait dans ses allégations».
Meriem Sassi
 

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