L’opposition boycotte la cérémonie d’investiture du président réélu

Après les parlementaires issus de quatre partis membres de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique, à savoir le RCD, le MSP, Ennahda et El-Adala, le FFS vient de rendre public un communiqué dans lequel il annonce sa décision de boycotter la cérémonie d’investiture du président de la République, prévue demain lundi au Palais des nations. Sans remettre en cause la légitimité de l’élection présidentielle à laquelle il n’a pas participé, mais qu’il n’a pas officiellement boycottée, le vieux parti d’opposition trouve dans la répression qui s’est abattue sur les récentes manifestations, notamment en Kabylie, les raisons pour justifier son refus de cautionner la nouvelle mandature contestée de Bouteflika. «Choqué et indigné par les violences subies par nos compatriotes qui ont manifesté pacifiquement après les élections, le groupe parlementaire du FFS a décidé de ne pas répondre à l’invitation d’assister à la cérémonie de l’investiture présidentielle», indique le communiqué diffusé sur le site officiel du parti. Pour le FFS, «ce geste symbolique doit être compris comme un appel pressant aux autorités pour garantir effectivement les libertés démocratiques et assurer la protection de tous les citoyens par la mise en place d’un Etat de droit». Néanmoins, le FFS maintient sa volonté de «donner toutes ses chances à la reconstruction du consensus national et répondre aussi aux aspirations des citoyens, aussi bien ceux qui ont participé à l’élection présidentielle que ceux qui se sont abstenus», et réaffirme son engagement à «travailler avec les autorités et tous les acteurs de la société civile et politique».
R. Mahmoudi