Tout ça pour ça !

Par R. Mahmoudi – «Il faut que quelque chose bouge pour que tout reste en place.» C’est bien sur cette mécanique que le clan présidentiel a construit sa démarche pour se rasseoir sur le trône. Rameuter tous les Algériens pour mieux les brimer à la fin. Après plusieurs semaines de ce qui nous apparut comme étant des «batailles rangées» – mais qui se sont révélées n’être que de purs combats donquichottesques –, de polémiques passionnées et passionnantes qui ont fait croire, un moment, aux Algériens en l’avènement imminent d’une ère nouvelle, après tant de violences nourries par de faux espoirs et d’argent jeté par la fenêtre (des centaines, des milliers de milliards ?), voilà que toute chose reprend son cours normal, comme si de rien n’était : Bouteflika, reconduit à la tête de l’Etat au terme d’une des plus belles mascarades électorales de l’histoire, reprend aussitôt ses professions de foi – écourtées cette fois-ci – dans la pure tradition qu’il a fondée, à son arrivée il y a quinze ans. Le jour même, il renomme le chambellan de la cour à son poste de vizir, lequel s’attachera, avec le même entrain et la même disponibilité à se surpasser, à conduire la même politique populiste qu’il a toujours imprimée à son gouvernement. Il est clair que si Bouteflika refuse tout changement de Premier ministre, dans pareille conjoncture, cela prouve que l’élection qui lui a permis au plan formel de rester au pouvoir ne devait rien signifier d’autre pour lui et pour ceux qui l’ont aidé à se rasseoir. Tous les Algériens sont de nouveau mis devant le fait accompli dont ils ont cru un moment pouvoir s’affranchir. Ils vont devoir réapprendre à être plus fatalistes à l’avenir s’ils ne veulent pas avoir à se désillusionner à chaque fois, jusqu'à se mépriser soi-même. Le Président réélu pour un quatrième quinquennat vient de leur administrer la preuve que l’élection du 17 avril n’était qu’une simple formalité, comme le sont d’ailleurs toutes les élections passées. Et à venir !
R. M.

Comment (5)

    Anonyme
    29 avril 2014 - 10 h 04 min

    C’est, hélas,la preuve qu’un
    C’est, hélas,la preuve qu’un changement radical en Algérie ne pourra jamais arriver par les voies démocratiques.
    Les Algériens qui veulent le changement doivent prendre leur destin en main et s’organiser pour que, par la rue et par la force, il puissent obtenir ce qu’ils n’ont pas pu obtenir par les urnes.
    Il faut beaucoup de sacrifices pour arriver à la liberté.
    Ça rappelle l’Algérie coloniale et le révolution algérienne.

    BABOU
    29 avril 2014 - 10 h 01 min

    Je commence vraiment à penser
    Je commence vraiment à penser que la main de l’étranger existe belle et bien : Elle se nomme Boutaflika,

    Jadis, dans le monde Arabe quand on disait qu’on est Algérien, on nous accueillait à bras ouvert en disant ooooo bled l’azza wal karama bled million Moudjahid blablablablabla…
    aujourd’hui on te rit au nez ahhhh dit bled Momie, Bled Zombie, Boutaflikistan…

    Comment peut on se relever après une telle humiliation ?

    Partout ou ils passent ils sème la désolation, désespoir division et la mort.
    Ils sont content de voir tous les jeunes risquer leur vie en mer pendant qu’ils s’accapare les richesses de cette terre.
    Ils sont content de tous ces jeunes qui se suicident car ils n’entrevoient aucun espoir.
    Ils sont content de tous ces jeunes qui s’autodétruisent avec la drogue !

    Donc n’allons pas chercher nos ennemis en dehors d’Algérie, ils sont à l’intérieur comme en 54.
    Ces gens sont les successeurs hideux des esclavagiste venus envahir l’Algérie en 1832.

    Et comme en 54 c’est à TOUS de se mobiliser Femme Homme vieillards TOUS.

    Par contre vu que les 15 années de terrorisme ne leur ont rien appris et qu’ils tirent à vue sur tous ce qui est jeune, masculin et en bonne santé, je propose que ce soient les femmes et les enfants qui prennent les devants et ouvre la marche :
    Et là on verra bien si la shorTa ose toucher aux femmes et aux enfants.
    Que les Hommes restent en retrait pour le moment.

    saadi elbachir
    29 avril 2014 - 8 h 20 min

    la fin justifie les moyens et
    la fin justifie les moyens et en politique plus qu’en tout autre ailleurs

    Ku Ku Klan
    29 avril 2014 - 8 h 13 min

    HACHA REZK RABBI
    HACHA REZK RABBI

    selecto
    29 avril 2014 - 7 h 18 min

    On change pas une équipe qui
    On change pas une équipe qui « gagne » comme on dit.

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