Economie : les mises en garde du FMI à l’Algérie

La croissance devrait s’affermir cette année dans la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (MOANAP) d’après la dernière évaluation du FMI, mais le manque de confiance et, dans certains cas, les vastes déficits publics continuent à grever les perspectives économiques. Selon le dernier rapport de l’institution financière internationale, les perspectives qui s’offrent aux pays exportateurs de pétrole de la région pour 2014 semblent bonnes. Le FMI s’attend, en effet à ce que «la croissance s’affermisse» dans ces pays pétroliers, citant, notamment, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, l’Iran, l’Iraq, le Koweït, la Libye, Oman, le Qatar et le Yémen. Des pays où le FMI prévoit une croissance économique globale atteignant 3,5 % l’année prochaine, contre 2 % en 2013. Cependant, si les pays exportateurs de pétrole affichent une «robuste» croissance hors pétrole, le FMI conditionne la poursuite de cette amélioration à la prise de mesures de stabilisation de leurs budgets et de diversification de leurs économies. Et si le FMI table sur une croissance des secteurs non pétroliers dans ces pays qui, estime-t-il, se poursuivra grâce au niveau élevé des dépenses publiques et à la vigueur du crédit privé, il ne manque pas de mettre en garde contre les menaces qui pèsent sur ces économies reposant principalement sur les prix du pétrole. «Les cours du pétrole pourraient baisser du fait de la contraction de la demande mondiale – sous l’effet du ralentissement de la croissance des pays émergents ou de la baisse de l’inflation dans les pays avancés – ou de l’accroissement des approvisionnements de sources non conventionnelles (gaz de schiste)», avertit, à ce sujet, l’institution internationale. Cette dernière met, surtout, en garde les pays exportateurs de pétrole hors du CCG, entre autres l’Algérie, un groupe de pays où, selon le FMI, «la situation des finances publiques est en train de se dégrader». Ces pays, d’après le FMI, «accuseront cette année des déficits budgétaires, ce qui les rend de plus en plus vulnérables en cas de baisse soutenue des recettes pétrolières. Par ailleurs, le FMI attire l’attention de cette catégorie de pays qui, relève-t-il, «ne mettent pas de côté une part suffisante de la manne pétrolière pour les générations futures». «Les gouvernements vont devoir trouver le moyen de freiner les dépenses courantes dont il est difficile d’inverser l’évolution, en particulier les salaires et les subventions. Il faudra parallèlement promouvoir les investissements et programmes sociaux de grande qualité», recommande, à ce titre, d’ailleurs, un responsable du FMI qui propose de «privilégier des réformes structurelles visant à stimuler la diversification économique et la création d’emplois pour les ressortissants nationaux dans le secteur privé».
Amine Sadek
 

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