FLN : Belkhadem, Belayat et Abada font alliance pour accélérer la destitution de Saïdani

Les différents groupes de cadres du FLN opposés au secrétaire général, Amar Saïdani, ont mis en place une structure unifiée afin de donner du punch à leur action visant à remettre sur les rails le parti. «Nous avons mis en place un cadre fusionnel de l’ensemble des énergies du parti, englobant à la fois le groupe de l’ex-coordinateur du bureau politique, Abderrahmane Belayat, celui d’Abdelkrim Abada et les soutiens de l’actuel conseiller spécial du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, pour faire revenir le FLN à la légitimité organique et statutaire, et en finir avec les divisions qui le fragilisent de plus en plus», a indiqué dans une déclaration à Algeriepatriotique Kassa Aissi, désigné comme porte-parole de cette nouvelle structure unifiée. Le principal but de cette unification des rangs des opposants, c’est d’arriver rapidement à déloger Amar Saïdani du poste qu’il occupe indûment. Cette nouvelle instance, composée d’une vingtaine de personnes, se chargera de l’organisation de la session extraordinaire du comité central. Ainsi, après la pause «électorale» dictée par «l’impératif de faire réussir la présidentielle», les frondeurs reprennent leur action visant à destituer celui qui est accusé d’avoir pris les rênes du parti par «un coup de force». Ils font corps contre Amar Saïdani qui les menace de sanctions. Selon Kassa Aïssi, le dialogue a repris avec l’ensemble des membres du comité central. «Nous œuvrons à convaincre les réticents. La demande introduite auprès des services de la wilaya d’Alger pour la tenue d’une session du comité central sera réactivée une fois les préparatifs terminés.» Les frondeurs, toutes tendances confondues, devront réitérer leur position et réaffirmer leur engagement à faire revenir le parti à la légalité statutaire dans une déclaration commune qui devra être diffusée en fin de journée. Les redresseurs subissent, selon Kassa Aïssi, une forte pression de la base militante qui est «ulcérée» par les révélations sur la fortune dissimulée d’Amar Saïdani en France. «Nous sommes vivement interpellés par la base militante pour agir dans le sens du retour à la légalité et à la légitimité statutaire. Nous avons été destinataires de nombreux messages de militants et de cadres locaux du parti menaçant de se soulever eux-mêmes et à leur manière contre la direction illégitime actuelle si les membres du comité central n’agissent pas rapidement. Leur colère est grande surtout après avoir appris par la presse la fortune cachée d’Amar Saïdani à l’étranger», a-t-il soutenu. Les frondeurs, qui ne reconnaissent pas l’autorité de Saïdani, considèrent les menaces de les faire passer devant la commission de discipline comme une nouvelle tentative d’intimidation destinée à faire peur aux membres du comité central les plus réticents afin de ne pas rejoindre le mouvement. Mais, assure-t-il, ce n’est pas cela qui «va entamer la détermination des membres du CC d’élire une instance dirigeante légitime». Les choses semblent bouger de nouveau au sein de l’ex-parti unique, qui traverse une crise acerbe.
Sonia B.
 

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