Le Civic dénonce un Etat «incapable de gérer quoi que ce soit»

Le collectif citoyen dénommé Comité d'initiative et de vigilance citoyennes (Civic) d’Oran tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la détresse dans laquelle se débattent les enfants atteints de pathologies lourdes comme le cancer et les maladies cardiaques et leurs familles, faute de soins appropriés. Alerté par le nombre de plus en plus important d’enfants atteints de ces pathologies sans trouver de prise en charge digne, le Civic s’indigne au plus haut point de cette situation qu’il impute, entre autres, à la fermeture du service de cardiologie de l’hôpital de Canastel. «Le Civic, très affecté par le malheur qui s’est abattu sur ces enfants innocents, présente ses condoléances les plus attristées à toutes les familles touchées par le décès de leurs enfants. Il se fait un devoir de dénoncer sans plus attendre ce qui dans ce drame relève de l’humain, de l’incompétence et de l’incurie irresponsable», relève le collectif citoyen dans une déclaration rendue publique. «Les citoyens oranais à l’instar des autres villes du pays constatent qu’aucun problème concernant la prise en charge des pathologies lourdes comme, entre autres, le cancer n’a pu être résolu à ce jour dans ces mouroirs qu’on affuble du mot d’hôpitaux de la ville d’Oran, malgré les divers cris de détresse qui n’ont jamais étaient entendus.» Le Civic s’élève aussi contre le fait que le citoyen est toujours considéré comme «un objet subissant et non pas comme un objet actif, partenaire conscient et responsable de tout plan de santé publique d’urgence pour remédier à cet état de fait qui perdure». Le constat de l’association est encore plus tranchant lorsqu’elle dénonce «l’absence d’un Etat, qui, de toute façon, est incapable de gérer quoi que ce soit». Déplorant que «la population ait à payer dans sa chair cette situation de non-droit», le Civic appelle la population à «plus de vigilance et de mobilisation», et se déclare partie prenante pour toute action visant à faire jouer au ministère de la Santé publique «le rôle qu’il n’a jamais pu ou voulu entreprendre à ce jour pour le règlement des innombrables lacunes, laissant à une direction hospitalière le champ libre pour des prises de décisions anarchiques et arbitraires hypothéquant la vie de nos concitoyens».
Amine Sadek
 

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