Révision de la Constitution : les rappelés de l’ANP écrivent à Ouyahia

Le mouvement des rappelés de l’ANP qui ont combattu le terrorisme demande à être associé aux consultations prévues à partir de ce dimanche pour la révision constitutionnelle. Dans une longue lettre dont Algeriepatriotique détient une copie, adressée à Ahmed Ouyahia, en sa qualité de ministre d’Etat et de directeur de cabinet de la présidence de la République, chargé de mener ces consultations, le fondateur et porte-parole de ce mouvement, Hamid Benhebil, signataire de la lettre, rappelle les circonstances de la création de cette organisation qui se fait appeler Instance nationale des mobilisés de la République. Il revendique quelque 1 200 000 membres faisant partie des promotions qui se sont succédé de janvier 1992 à septembre 1999. Il rappelle que cette organisation, qui a soutenu la démarche de la stabilité lors des élections du 17 avril dernier, est bien connue par Ahmed Ouyahia qui a été une des premières personnalités politiques du gouvernement, selon le signataire de la lettre, à prendre connaissance, dans le milieu des années 2000, des revendications sociales de ce mouvement. Le porte-parole demande à Ahmed Ouyahia d’élargir la liste des invités aux consultations sur la révision constitutionnelle aux organisations qui ont eu «un rôle national efficace dans la sauvegarde de la République et la lutte contre le terrorisme» durant la période de la tragédie nationale. Il sollicite le directeur de cabinet de Bouteflika pour inscrire son organisation qui a combattu le projet intégriste, sur cette liste des invités afin qu’elle puisse donner son avis et soit «associée à cette importante étape dans la construction de l’avenir du pays». Hamid Benhebil donne comme argument la consistance en nombre et en qualité des adhérents de son organisation «qui est implantée partout dans le pays et dans toutes les couches sociales et à divers niveaux». Il estime qu’après avoir été mobilisés pour combattre le terrorisme, il est légitime de permettre aux rappelés d’être partie prenante dans la révision constitutionnelle. Nous ne savons pas si cette organisation apolitique a été oubliée ou exclue des discussions.
Sarah L.

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