La détresse d’une famille algérienne bloquée à Tripoli

Si les autorités algériennes se sont montrées plutôt promptes dans l’exfiltration des diplomates algériens en poste à Tripoli suite à des menaces qui visaient notre représentation diplomatique, elles le sont visiblement beaucoup moins lorsqu’il s’agit de venir en aide à nos ressortissants installés en Libye, même quand leurs vies sont en danger. La famille Bendaoud, originaire de Chlef et installée à Tripoli, la capitale libyenne, depuis 22 ans, vient de le vérifier à ses dépens. Et comme son cri de détresse n’a pas été entendu par les autorités qu’elle a, à maintes reprises, saisies, la famille en question a sollicité l’intervention de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme, à travers son bureau de la wilaya de Chlef, d’où sont originaires les Bendaoud, à Oued-Fodda précisément. La LADDH de la wilaya de Chlef s’est donc saisie du dossier et interpellé les autorités sur le cas de cette famille algérienne coincée dans la capitale libyenne et, apparemment, dans l’impossibilité de quitter ce pays en butte à une détérioration de la situation sécuritaire. La LADDH réclame des autorités algériennes et en particulier du ministère des Affaires étrangères de rapatrier cette famille, en pleine détresse. «Nous nous sentons abandonnés et notre famille a perdu ses moyens de subsistance», témoigne, en effet, le père de famille, M. Bendaoud, dans une déclaration rapportée dans le communiqué de la Ligue des droits de l’Homme. Le père de famille a confié à la Ligue que la situation était très difficile en Libye, surtout durant ces dernières semaines avec des affrontements et une vague de violences impliquant des milices et des habitants de la capitale. «Les violences s'exacerbent et plusieurs Algériens ont été victimes d'attaques de bandes armées. Nous nous sentons abandonnés et notre famille a perdu ses moyens de subsistance», raconte le concerné. La peur des Bendaoud s’est apparemment accrue, notamment après que l’Algérie eut décidé de fermer son ambassade et son consulat général à Tripoli. Le bureau de wilaya de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme à Chlef en appelle donc à l’Etat algérien «qui a le devoir et la responsabilité de protéger tous ses ressortissants à l’étranger».
A. Sadek
 

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