Baccalauréat 2014 : le CLA dénonce des cas de fraude

Le Conseil des lycées d’Alger (CLA) dresse un bilan très critique du déroulement des épreuves du baccalauréat à travers la majorité des centres d’examen et dénonce «une fraude généralisée». Dans un communiqué adressé à notre rédaction, le bureau national du CLA déclare «avoir suivi avec intérêt et responsabilité le déroulement des épreuves» et a fini par «établir un constat amer concernant la triche qui a accompagné le déroulement des examens dans la plupart des centres» grâce à «des moyens technologiques sophistiqués de communications indétectables à l’œil nu». Le CLA dénonce aussi «un climat de violence verbale et parfois physique vécu par les enseignants surveillants dans quelques centres avec une passivité coupable des responsables, ce qui a entraîné un taux d’absentéisme significatif des enseignants de crainte de subir les menaces des candidats». Selon le CLA, «beaucoup d’enseignants se sont vu agressés ou insultés en sortant des centres d’examen et aucune couverture ne leur a été assurée une fois l’examen terminé». Le bureau national du CLA se déclare «solidaire avec tous les enseignants qui se sont opposés à la fraude et qui ont subi des violences», et «dénonce avec force les bavures qui ont caractérisé cet examen et qui portent atteinte à la crédibilité du baccalauréat». Face à ce constat, le CLA exige «une égalité de chances pour tous les candidats en mettant fin à la triche, en équipant les centres d’examen de moyens technologiques adéquats pour neutraliser les appareils de communication utilisés par les candidats». Le syndicat demande aussi le transfert des centres d’examen des candidats prisonniers à des établissements scolaires loin du climat pénitencier et empêcher toute intervention de personnes hors secteur de l’éducation dans l’opération du déroulement de l’examen du baccalauréat». Le CLA demande, par ailleurs, que soient appliquées «avec fermeté les lois concernant les tricheurs pour mettre fin à ce phénomène qui n’a que trop duré». Sur un autre plan, le bureau national du CLA dénonce «la déclaration menaçante de l’Onec». «Au lieu de s’occuper de l’amélioration des conditions de correction et de surveillance ainsi que la défense des enseignants, l’Onec attaque ces derniers pour leur rappeler publiquement d’une façon inacceptable et indigne les lois de correction.» Le CLA estime que si «cet organisme voulait vraiment éviter les mauvaises corrections et l’absentéisme, il aurait suffi qu’il adresse les convocations de surveillances à tout le monde (…) et ne pas les distribuer aux amis» pour des intérêts personnels et loin de «la crédibilité de l’examen».
Meriem Sassi
 

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