Partenariat algéro-français : 40 nouveaux projets prévus

Les Français veulent renforcer leur place dans l’économie algérienne. Des secteurs d’activité sont particulièrement ciblés. Il s’agit de l’industrie mécanique, de l’agroalimentaire, de la pharmacie, la chimie et la manufacture. La rencontre, aujourd’hui, entre le ministre de l’Industrie, Abdeslem Bouchouareb, et le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a été l’occasion pour les deux parties de faire le point sur leur partenariat dans 40 nouveaux projets économiques. Certains de ces projets consistent en des partenariats entre des entreprises publiques algériennes et des entreprises françaises de renom. Les Français estiment que la règle 49/51 instaurée par l’Etat algérien pour tout investissement étranger en Algérie ne constitue plus «un réel obstacle» pour leurs projets. Car des mécanismes existent pour permettre aux entreprises étrangères de prendre en charge le volet management et technique, en ce sens qu’elles détiennent le savoir-faire qui manque terriblement à de nombreuses entreprises algériennes. Autrement dit, même avec un capital de 49%, les investisseurs étrangers auront le contrôle et la gestion des projets lancés en partenariat avec des sociétés algériennes. La France semble ainsi se plier définitivement à cette règle qu’elle a fortement critiquée lors de son instauration. Cela peut s’expliquer par le fait que les entreprises françaises, en quête de nouveaux marchés et de nouvelles opportunités d’investissements, veulent reprendre le dessus sur les entreprises chinoises et autres qui se sont imposées en Algérie ces dernières années. Ce n’est pas un hasard si, au moment où le ministre français des Affaires étrangères se trouve en visite en Algérie, l'Algérie et la Chine ont conclu, à Pékin, un plan de coopération stratégique global pour la période 2014-2018, qui tend à impulser les relations économiques entre les deux Etats, y compris pour ce qui a trait aux investissements directs de la Chine dans les secteurs prioritaires du prochain plan quinquennal de l'Algérie. Après avoir perdu sa place de premier fournisseur de l’Algérie au profit de la Chine, la France cherche ainsi à reprendre sa place de premier investisseur direct dans notre pays, perdue en 2013 au profit du Qatar, et décrocher un maximum de marchés au profit de ses entreprises au plan de charge parfois réduit au minimum.
Rafik R.

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