RND-FLN : bataille pour les dividendes du quatrième mandat

Lors de sa dernière sortie publique, Abdelkader Bensalah, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), s’est autant attaqué à l’opposition qui tente de resserrer ses rangs pour organiser une riposte au pouvoir qu’à son allié de toujours, le FLN. La concurrence dans le domaine de l’allégeance au clan Bouteflika semble de toute évidence de plus en plus rude au lendemain des élections qui ont consacré le quatrième mandat de Bouteflika, dans le but d’en tirer les dividendes. A l’occasion de la tenue, ce matin, de la session ordinaire du conseil national du RND, Abdelkader Bensalah a déclaré que le RND n’a pas cherché à faire dans «la surenchère après son soutien à Bouteflika» ou à avoir «le monopole sur un candidat». Sans le faire savoir expressément, Bensalah semble vouloir tacler le FLN en déclarant : «Nous n'avons pas cherché à monopoliser les réalisations de l'Algérie sous la direction du frère Abdelaziz Bouteflika pour nos intérêts… ou à faire du candidat un fonds de commerce pour notre parti.» Une allusion à peine voilée aux agissements du frère ennemi du RND ou peut-être une critique adressée à Saïdani, le SG du FLN, qui réclame le plus grand nombre de portefeuilles ministériels. Le RND ne se prive pas cependant de demander au gouvernement Sellal de faire «un plus grand effort afin de traduire le contenu du programme de Bouteflika sur le terrain». Pour ce qui est des critiques adressées à l’opposition au lendemain de la tenue de la conférence pour la transition démocratique, tout en exprimant une satisfaction quant à «la reprise de l'atmosphère des discussions sur la scène politique nationale», Bensalah déclare «avoir été surpris par quelques-unes des propositions». Le RND se dit, par ailleurs, «hostile à la politique de la chaise vide» et au boycott des consultations politiques menées par Ouyahia. Le RND compte, dans ce sillage, soumettre le 25 juin à Ouyahia des propositions centrées notamment sur «la promotion des droits humains ainsi que de l'identité nationale en tant que socle de l’unité culturelle et sociale du peuple algérien». Il cible aussi «la nécessité de renforcer la gestion décentralisée afin d'assurer une plus grande flexibilité dans la gestion des affaires publiques, l'élimination de la bureaucratie et l'organisation de l’administration en conformité avec les principes de neutralité et d'égalité, de transparence et d'intégrité, et la consécration des principes de la démocratie participative».
Meriem Sassi
 

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